Les commotions cérébrales ne sont pas un sujet d'actualité qu'au hockey. Depuis 15 mois, l'équipe canadienne féminine de water-polo a dû composer avec huit cas. Du jamais vu.

L'entraîneur-chef Pat Oaten, qui s'en est récemment ouvert au Toronto Star, refuse de parler d'une épidémie, comme l'a fait le quotidien de la Ville reine. «Je crois qu'on est hypersensible à la question», a-t-il précisé à quelques jours du départ de son équipe pour le tournoi de qualification olympique. «Si une joueuse me dit qu'elle se sent mal, je la dirige vers le médecin, qui décide du protocole à suivre. Ma priorité est la sécurité et la santé des joueuses.»

Les commotions en water-polo sont le résultat de coups de coude ou de ballons à la tête. Oaten n'a qu'une seule explication pour la soudaine hausse des cas dans son équipe: le grand bruit fait par le problème des commotions au hockey, en particulier celles de Sidney Crosby.

«Il n'y pas de signaux exacts pour déterminer une commotion. On n'en sait pas assez. On doit donc écouter nos joueuses. S'il y a de l'incertitude, elles ne joueront pas.»

Si les commotions ont parfois compliqué son travail de préparation, Oaten a assuré que son groupe de 15 joueuses était en bonne santé au moment de s'envoler pour un camp en Espagne. Il refuse de dévoiler le nom des victimes de commotion, de peur qu'elles ne soient ciblées par leurs adversaires.