La Française Laure Manaudou, qualifiée pour les Jeux olympiques de Londres sur 100 et 200 m dos, a avoué avoir manqué deux contrôles antidopage en raison d'erreurs dans sa procédure de localisation et être donc sous la menace d'une suspension dans une interview accordée au Parisien-Aujourd'hui en France, lundi.

«En septembre dernier, j'ai eu deux contrôles ratés. Une fois je m'étais plantée d'heure, l'autre j'étais partie au resto (...) Ca veut dire que, si je me loupe encore, je serais suspendue», a confié la championne olympique 2004.

«Dans l'esprit des gens, c'est comme être positif... Depuis je vis dans un stress permanent pour ne pas me tromper d'une minute ou d'un numéro de rue dans mes indications de localisation. Sinon, c'est fini!», a poursuivi la nageuse.

Manaudou, tout comme les autres sportifs appartenant aux groupes cibles, sont soumis à des obligations de localisation au terme desquelles ils doivent, tous les trimestres, indiquer leurs emploi du temps et adresse à venir, jour par jour et stipuler une heure privilégiée dans la journée pour subir des contrôles inopinés.

Trois manquements à ces obligations en dix-huit mois équivalent à une infraction aux règles antidopage qui peut déboucher sur une suspension.

«Je m'occupe de tout moi-même pour me responsabiliser», poursuit Manaudou dans son entretien au quotidien. «S'il m'arrive quelque chose, je ne pourrai m'en prendre qu'à moi. C'est pour ça que j'avais signé ma lettre d'arrêt en 2009. Je ne voulais pas continuer de vivre avec cette contrainte et me dire que cela pouvait me faire rater les Jeux.»

Cette lettre, par laquelle un sportif met officiellement un terme à sa carrière et donc aux contrôles antidopage, l'oblige également à une période probatoire à la reprise de la compétition, ce qui fut le cas de Laure Manaudou à son retour.