Les anneaux olympiques sont tatoués sur son pied droit. Les initiales de son frère Andy sont inscrites près de son nombril. C'est d'ailleurs pour suivre les traces d'Andy, son aîné de quatre ans et demi, que Jennifer Abel a été attirée par le plongeon. Elle avait 4 ans et suivait des cours de natation au club aquatique Père-Marquette, dans le quartier Rosemont à Montréal.

Ce sont les tremplins qui l'intéressaient. «Ma mère me trouvait trop jeune, mais je faisais des crises. Elle devait toujours me surveiller, sinon je partais à la moindre occasion. Je voulais me trouver cool, je voulais la même chose que mon frère...»

Douze ans plus tard, à son grand étonnement, Abel s'est retrouvée aux Jeux olympiques de Pékin. À quelques jours de son 17e anniversaire, contre des rivales au moins quatre ans plus âgées qu'elle, elle est venue à un cheveu d'accéder à la finale.

Ce n'est que l'été suivant, aux Championnats du monde FINA de Rome, que la jeune plongeuse a pleinement réalisé l'ampleur de son potentiel. Elle s'est qualifiée deuxième en demi-finale, en sandwich entre ses deux rivales chinoises. La nervosité a eu raison d'elle en finale.

Depuis, Abel a consacré une bonne partie de ses énergies à la gestion du stress en compétition. Ses efforts lui ont rapporté aux Mondiaux de Shanghai l'été dernier, où elle a décroché deux médailles. Elle est prête pour les Jeux olympiques de Londres.

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JENNIFER ABEL, 20 ANS, LAVAL

Palmarès: Bronze au 3 m et argent au 3 m synchro (avec Émilie Heymans) aux Championnats du monde FINA 2011, 13e au 3 m aux Jeux olympiques de Pékin à l'âge de 16 ans

Objectif: Une médaille aux Jeux olympiques