La star américaine Michael Phelps entend bien ne pas prendre part à la polémique sur les combinaisons et préfère se concentrer sur sa nage lors de la réunion de Santa Clara à laquelle il participe ce week-end.

L'octuple champion olympique des Jeux de Pékin, qui s'alignera sur quatre épreuves en Californie, a assuré jeudi qu'il conserverait la même combinaison que celle qu'il portait en Chine, la LZR de Speedo, composée de plaques de polyuréthane. Depuis plusieurs mois, des combinaisons tout en polyuréthane ont mis la natation en ébullition en affolant les chronos.

«J'ai porté toute ma vie une combinaison Speedo et je compte bien la porter encore tout au long de ma carrière», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.

La Fédération internationale (Fina) a publié une liste le 19 mai de 202 combinaisons homologuées - dont la LZR - et renvoyé pour modifications 136 modèles (en tout polyuréthane). Une nouvelle liste doit paraître le 19 juin.

«Je sais ce que je porte et ce que j'ai à faire. Il y aura toujours de nouvelles technologies», a expliqué le nageur américain, qui a effectué son retour dans les bassins à la mi-mai, à Charlotte (Caroline du Nord), après une longue pause de neuf mois.

Victorieux sur deux courses seulement (200 m nage libre, 100 m papillon), le champion américain avait été battu par le Français Frédérick Bousquet sur 100 m nage libre, et dominé par son compatriote Aaron Peirsol sur 100 m dos.

«Je ne supporte pas de perdre une course, quelle que soit la nage», a déclaré Phelps, estimant avoir fait à Charlotte «des erreurs que ferait un enfant de 10 ans».

«Je suis heureux de revenir dans les bassins, pour structurer un peu ma vie», a poursuivi le nageur, qui a dévoilé récemment son envie de s'aligner sur d'autres épreuves que celles qui l'ont fait entrer dans l'histoire à Pékin.

«Il est bon d'avoir des perspectives devant soi. J'ai des objectifs que je veux atteindre et je compte le faire dans les quatre prochaines années», a indiqué Phelps, qui vient de purger trois mois de suspension pour avoir fumé du cannabis.