Après avoir terminé troisième à Stockholm, le champion olympique du 100 m libre, Alain Bernard, a repris la première place sur sa distance fétiche avec maîtrise, record de France à la clé, lors de la dernière étape de la Coupe du monde, samedi à Berlin.

Un rien agacé il y a trois jours en Suède par ses premiers résultats (3e sur 100 m libre et 5e sur 50 m libre) depuis les Jeux de Pékin en août, Bernard s'est tranquillisé à Berlin en reprenant les rênes du 100 m nage libre en 46 sec 28/100, devant le Sud-africain Lyndon Ferns (46.71) et le Russe Evgeniy Lagunov (47.06). «C'est ma place, c'est ma course», a-t-il lancé souriant mais sans excès de joie, surtout ravi d'avoir pris du plaisir.

Après un départ moyen, Bernard a contrôlé sa course selon les consignes qu'il avait mises en place avec son entraîneur Denis Auguin: passer avec tout le monde aux premiers 25 mètres, se montrer à mi-course et faire la différence ensuite.

Le triple médaillé olympique, qui s'est dit surpris par son record de France, a estimé que la victoire est venue parce qu'il est arrivé en Allemagne avec quelques repères et quelques jours de repos. Depuis la compétition en Suède, Bernard a préparé le 100 m de Berlin en effectuant un travail de réglage.

Son entraîneur a senti une nette amélioration ces derniers jours mais prévient qu'il faut ne pas s'emballer: «L'idée, c'est de faire un trimestre tranquillement. S'il peut gagner une course, il ne faut pas qu'il s'en prive. Après il ne faut pas qu'il tombe dans l'euphorie excessive d'un record de France.»

Bernard disputera dimanche le 50 m libre, sa dernière course avant les Championnats de France (5-7 décembre) et d'Europe (Rijeka/CRO, 11-14 décembre) où il nagera «beaucoup plus vite», a assuré Auguin.