Même s'il a affirmé que le taux d'alcoolémie maximal de 0,08 imposé aux automobilistes était «ridicule», l'ex-patineur de vitesse Marc Gagnon devra faire face à des accusations d'avoir conduit son véhicule avec près de deux fois ce taux dans le sang.

Les procédures criminelles contre M. Gagnon avaient été stoppées en 2012 après qu'un juge de la Cour du Québec eut estimé que les délais dans le dossier étaient «déraisonnables». Les actes reprochés se sont produits en 2007 et les procédures durent depuis.

Mais cette semaine, l'appel interjeté par la Couronne a porté ses fruits: la Cour supérieure a ordonné aux deux parties de reprendre le procès.

Marc Gagnon «est responsable ou a renoncé à plus de 80% des délais dans son dossier», a écrit le juge Guy Cournoyer dans la plus récente décision. En 2012, après l'arrêt des procédures contre lui, Marc Gagnon avait durement critiqué la législation québécoise en matière de conduite avec les facultés affaiblies.

«La leçon que je retiens est que le seuil de 0,08 est ridicule, selon moi. C'est difficile de juger si on est en état de conduire ou non après avoir consommé de l'alcool», avait-il affirmé au Journal de Joliette.

L'ex-athlète olympique avait été arrêté à Mascouche à l'automne 2007. Il avait perdu le contrôle de son véhicule et son taux d'alcool atteignait la barre des 0,15.