Situé sur un plateau très élevé du quartier Sainte-Foy à Québec, longé par une autoroute, l'anneau Gaétan-Boucher est exposé aux quatre vents, ce qui rend l'entraînement très difficile. Les séances de patinage sont souvent suspendues parce qu'il pleut ou que le vent souffle trop fort. Et c'est sans compter le fait que l'anneau n'est ouvert que quatre mois par année.

Québec milite depuis longtemps pour obtenir un anneau couvert. «Ça coûterait entre 85 et 100 millions. Mais on pourrait l'optimiser en installant deux patinoires régulières au coeur de l'anneau. Ou des terrains de soccer», explique Robert Dubreuil, directeur général de la Fédération de patinage de vitesse du Québec.

En attendant, les patineurs de longue piste du Québec sont contraints de s'entraîner uniquement sur courte piste durant l'été. Ils complètent leur entraînement estival avec du patin à roues alignées, du vélo, de la course et de la musculation. «Mais on doit souvent voyager à l'extérieur pour faire des camps d'entraînement sur glace. En tout, on est parti environ 100 jours par année. C'est dur pour les athlètes. Ça complique leurs études. Ça raccourcit leur carrière. Juste pour ça, avoir un anneau aiderait beaucoup», note l'entraîneur Gregor Jelonek.

«C'est possible d'être bon même en s'entraînant ici au Québec. Mais on serait encore meilleur si on s'entraînait sur un anneau couvert», croit l'athlète Laurent Dubreuil.

Et pourquoi ne pas déménager à Calgary pour profiter de l'anneau intérieur? «Parce que du jour au lendemain, on habiterait seul. On devrait s'entraîner, étudier, et faire toutes nos tâches ménagères. J'aurais peur que ce soit trop», dit Laurent.