Comme l'an dernier, Charles Hamelin veut se mettre en danger. Ce qui veut dire, pour ce patineur au tempérament impulsif, réagir avec circonspection quand un adversaire le dépasse. Et ainsi apprendre à se débrouiller au milieu et à l'arrière du peloton, un scénario de course dont le vice-champion du monde n'a pas encore maîtrisé toutes les subtilités.

«En compétition internationale, c'est une de mes difficultés de ne pas réagir au dépassement, a souligné Hamelin, hier matin. Souvent, il y a un tiers de mon réservoir d'énergie qui part juste là...»

Dominant lors des sélections nationales du mois dernier, Hamelin, 27 ans, sera encore une fois le fer de lance de l'équipe masculine, complétée par son frère cadet François, les vétérans Olivier Jean, François-Louis Tremblay, Guillaume Bastille et Michael Gilday, ainsi que Gabriel Chiasson-Poirier, le seul nouveau venu.

Hamelin se dit en pleine forme après un été d'entraînement où il a été épargné par les blessures. Médaillé d'argent aux derniers Mondiaux de Sheffield, il visera encore une fois le titre l'an prochain à Pékin. Comment y arriver? «En ne me faisant pas disqualifier au 500 mètres!» a répondu du tac au tac le champion olympique de la spécialité. Les disqualifications, voilà son autre talon d'Achille, auquel il souhaite échapper cette saison. «C'est vraiment une question de mieux voir quand poser le bon geste au bon moment.»

Hamelin cherchera à mettre cette recette en application dès les premières Coupes du monde, du 21 au 23 octobre à Salt Lake City, et du 28 au 30 octobre à Saguenay, le vrai royaume du courte piste.