Quelques mois après avoir pris sa retraite du patinage de vitesse courte piste au lendemain des Jeux olympiques de Vancouver, Tania Vicent est plus occupée que jamais.

La quadruple olympienne, qui a couronné sa carrière de 17 saisons au sein de l'équipe nationale avec la conquête d'une médaille d'argent au relais à Vancouver, vient tout juste d'amorcer sa nouvelle carrière comme directrice de comptes dans une institution bancaire sur la Rive-Sud de Montréal. Le réseau anglais de Radio-Canada fait aussi appel à ses compétences comme analyste.

«J'avais décidé de prendre l'été pour moi avant de me lancer à la recherche d'un emploi, a résumé Vicent, dimanche, en marge de la Coupe du monde de Québec où elle en était à sa deuxième expérience derrière la caméra.

«Puis à l'automne, j'ai commencé à trouver le temps long. Mes anciennes coéquipières avaient repris l'entraînement depuis un bon moment et j'ai décidé de me mettre sérieusement à la tâche.»

Après quelques semaines d'incertitude, tout est arrivé en même temps. La CBC l'a approchée pour agir comme analyste lors des deux premières étapes de la saison de la Coupe du monde en sol québécois - on fera également appel à elle lors des championnats du monde en février. Simultanément, elle a aussi décroché son emploi dans une banque - elle est entrée en poste lundi dernier.

Et comme si elle n'était pas assez occupée comme ça, elle a accepté l'invitation de son ancienne coéquipière Nathalie Lambert de participer au Bal de Leucan qui aura lieu mercredi à Montréal.

«Je suis comblée. Certains disaient que j'aurais de la misère à m'adapter à ma nouvelle vie après 25 ans consacrés au patinage. Mais j'aime vraiment ce que je fais. Je n'ai aucune envie de repatiner. Quand je regarde les autres, je ne me mets pas dans leur peau.»

Elle apprécie surtout la stabilité que lui procure sa nouvelle vie, ce qui fait souvent défaut quand on est athlète de haut niveau.

Détentrice d'un certificat en administration de l'UQÀM, Vicent a également suivi un cours d'entrepreneuriat car elle nourrit toujours le rêve de lancer sa propre affaire.

«Ça prend des rêves dans la vie et le mien est d'ouvrir une parfumerie. Je ne sais quand ça se réalisera car je suis consciente que je ne peux pas tout faire en même temps. Pour l'instant, je veux aller chercher ma licence de placement, ce qui va m'ouvrir plein de possibilités.»