Difficile à vérifier, mais ça doit bien représenter une sorte de record. Marie-Ève Drolet a remporté hier la médaille d'argent du 1500 mètres de la Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste de Montréal.

Elle ne s'en souvient pas précisément, mais ça faisait au moins huit ans que ça ne lui était pas arrivé. Soit depuis son retrait de la compétition au lendemain des Jeux olympiques de Salt Lake City, en 2002.

Une sensation différente? Et comment. À 28 ans, Drolet est mieux en mesure de savourer le moment. «Avant, c'était rendu quasiment normal, j'étais dans les meilleures, a-t-elle noté avant la cérémonie du podium. Là, c'est vraiment une belle récompense pour les efforts que j'ai donnés depuis que je suis revenue.»

Soulagement

Drolet était heureuse d'avoir su composer avec le stress, un aspect de la compétition qui lui pesait quand elle s'est retirée à l'âge de 20 ans. «C'est un soulagement, a dit la patineuse originaire de Laterrière, au Saguenay. En plus, c'était devant tout le monde, les médias. C'est sûr que ça donne un peu plus de pression. Je voulais bien faire et je l'ai fait. Je suis vraiment satisfaite. Je vais bien dormir ce soir!»

En finale, Drolet s'est tenue en tête de course de bout en bout, réussissant un beau dépassement intérieur sur une rivale chinoise avec trois tours à faire. Elle a bien résisté à son retour, franchissant la ligne derrière l'Américaine Katherine Reutter.

«J'ai de la misère à le réaliser parce que dans la course, je me sentais vraiment bien, je trouvais ça facile, a dit l'ex-double championne mondiale junior. Il faut que ce soit instinctif et ç'a été le cas pour moi au 1500 mètres. Je vais essayer de garder ça en tête pour les prochaines Coupes du monde.»