Une équipe de réfugiés prendra part aux Jeux olympiques de Tokyo-2020, a décidé lundi le Comité international olympique, quatre ans après la première participation de dix réfugiés aux JO de Rio-2016.

La création de cette équipe pour les Jeux de Tokyo a été validée mardi lors de la 133e session du CIO à Buenos Aires.

Le CIO «a identifié 51 sportifs vivant dans des camps de réfugiés ou dans des conditions de réfugiés», a expliqué Pere Miro, l'un des responsables du CIO, en charge des relations avec les comités nationaux olympiques. Une partie de ces sportifs sont susceptibles de participer aux JO de Tokyo.

Parmi ces 51 sportifs figurent les 10 présents aux Jeux de Rio, a-t-il précisé. L'un des dix sportifs engagés à Rio, Yech Pur Biel, coureur de demi-fond du Soudan du Sud, était présent à «la session à Buenos Aires.

«On peut avoir de grands espoirs à Tokyo-2020. En 2016, nous avons participé, cette fois, nous y irons non seulement pour concourir, mais nous pouvons ramener l'or ou au moins une place en finale», a déclaré à la presse Yech Pur Biel.

«Se mesurer aux meilleurs athlètes est un gros défi, mais nous pouvons faire quelque chose à Tokyo. En 2016, les gens ne pensaient pas que le sport pouvait changer leur vie, mais depuis qu'ils ont vu les dix sportifs à Rio, ils ont vu que c'était possible», a-t-il ajouté.

«Maintenant qu'il y aura une équipe à Tokyo, cela va donner de l'espoir aux jeunes. C'est une immense opportunité pour les jeunes réfugiés, ils ne sont pas abandonnés, ils peuvent atteindre ce que nous avons fait», a ajouté l'athlète.

Ces 51 sportifs auxquels le CIO apporte une aide via le programme de Solidarité olympique sont engagés dans sept sports (contre 3 à Rio), dont l'athlétisme, le judo, le karaté, la natation ou le taekwondo.

Pour la première fois une équipe de réfugiés a pris part aux JO de Rio-2016. Elle comptait deux nageurs ayant fui la Syrie, des judokas originaires du Congo, un coureur de marathon éthiopien et quatre coureurs de demi-fond de Soudan du Sud.

Le CIO a créé en septembre 2017 une Fondation pour les Réfugiés, fruit d'une coopération avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).