Plus de 450 athlètes russes s'entraînent dans l'optique de participer aux Jeux olympiques de 2018 de PyeongChang, auxquels ils espèrent participer sous bannière olympique, a annoncé jeudi le ministre russe des Sports Pavel Kolobkov.

«Nous avons créé un groupe de travail qui a discuté en détail avec le CIO de la participation des athlètes russes aux JO. Cela concerne les questions logistiques, la participation à la cérémonie d'ouverture, la façon de remplir les exigences du CIO», a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.

Précisant que «le ministère des Sports apportera son soutien à tous les athlètes qui se préparent aux Jeux», il a précisé que «plus de 450 athlètes s'entraînent actuellement pour les Jeux olympiques».

La Russie a été exclue des JO de 2018 par le Comité international olympique en raison du programme de dopage institutionnalisé mis au jour par une commission d'enquête de l'Agence mondiale antidopage (AMA) mais des athlètes russes «propres» seront tout de même admis à y participer sous drapeau olympique, à l'issue d'une sélection effectuée par un panel du CIO.

Évoquant «une année chargée et difficile, peut-être la plus difficile dans l'histoire du sport russe et soviétique», Pavel Kolobkov s'est toutefois voulu positif au cours de cette conférence de presse faisant le bilan de l'année.

La Russie a «beaucoup travaillé» en matière de lutte antidopage, a-t-il précisé, assurant notamment que la Russie a «totalement réformé l'agence russe antidopage (RUSADA), qui est aujourd'hui complètement indépendante financièrement et juridiquement (...) Elle fonctionnera comme n'importe quelle autre agence antidopage» dans le monde.

Il a ajouté que le nouveau laboratoire antidopage de Moscou, qui doit ouvrir en 2018 sous l'égide de l'Université de Moscou (MGU), respectera «toutes les normes pour être accrédité» par l'Agence mondiale antidopage (AMA) et «aura de grandes capacités, garantissant les tests d'athlètes russes mais aussi étrangers».

La RUSADA est suspendue depuis novembre 2015 par l'AMA, au début du scandale qui a débouché sur la révélation d'un système de dopage impliquant de nombreux rouages de l'État russe, du ministère des Sports aux services secrets sur la période 2011-2015.