La hausse des tensions au sujet du programme nucléaire de la Corée du Nord soulève des questions entourant la sécurité aux Jeux olympiques d'hiver de 2018 présentés à Pyeongchang, en Corée du Sud, et le Comité international olympique (CIO) évaluera la situation lors de sa prochaine rencontre.

La rencontre du CIO aura lieu cinq mois avant la présentation des Jeux d'hiver, à 80 kilomètres de la frontière nord-coréenne.

Si les inquiétudes persistent depuis plusieurs mois en raison d'essais nucléaires, les tensions ont récemment été exacerbées par de nouvelles sanctions contre le régime de Kim Jong Un par le Conseil de sécurité des Nations Unies, la semaine dernière. Des menaces ont été échangées entre les États-Unis et la Corée du Nord cette semaine.

«Nous suivons la situation dans la péninsule coréenne de près, a annoncé le CIO vendredi, de Lausanne, en Suisse. Le CIO se tient au courant des développements. Nous continuons de travailler avec le comité organisateur sur les préparatifs des Jeux.»

Le président du Comité olympique français, Denis Masseglia, a affirmé à l'Associated Press que le dossier nord-coréen sera à l'ordre du jour de la rencontre du CIO à Lima, au Pérou, en septembre.

«Il n'y a pas de raison d'être inquiet pour l'instant, a dit Masseglia. Nous sommes à cinq ou six mois des Olympiques. Nous suivons la situation de près. Bien sûr, si la tension grimpe, nous devrons nous adapter. Mais Pyeongchang est prête à accueillir les Jeux.»

Pyeongchang n'est pas la seule à avoir causé des maux de tête au CIO. Les Jeux de Sotchi, en 2014, et de Rio de Janeiro, en 2016, ont été présentés en dépit de reproches formulés aux chapitres des droits de la personne, des scandales politiques et de l'environnement.

«Chaque ville hôtesse présente ses défis uniques au niveau de la sécurité, a rappelé le porte-parole du Comité olympique américain, Patrick Sandusky. C'est toujours le cas et nous travaillons avec les organisateurs, le Département d'État et les agences pertinentes pour assurer la sécurité de nos athlètes et de notre délégation.»

La Confédération allemande des sports olympiques a indiqué qu'elle allait suivre les conseils du ministère du Tourisme, qui n'a pas émis de consignes particulières concernant les voyages en Corée du Sud.

«Nous espérons bien sûr que la situation ne s'envenime pas et qu'elle se calme», a noté la confédération.