La commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO) a estimé mercredi que les projets en matière de transports, présentés comme l'un des potentiels points faibles de la candidature de Los Angeles à l'organisation des JO 2024, étaient «convaincants».

Pour la première journée de la visite de la commission d'évaluation du CIO dans la métropole californienne, la météo a fait mentir le slogan de LA 2024, le comité de la candidature local, «Suivez le soleil» avec une météo maussade et un soleil discret.

Mais la commission d'évaluation ne s'en est guère rendue compte, car elle est restée enfermée toute la journée dans un grand hôtel du centre-ville où ses membres se sont entretenus notamment des questions de sécurité, de logement, de financement et de transports avec les responsables de LA 2024, les autorités locales et fédérales, ainsi que des experts.

«Le but premier de ces discussions était d'apprendre plus de choses encore sur l'excellent projet mis en place par Los Angeles (...) Ces discussions productives ont eu lieu dans une ambiance ouverte et franche, sans surprises», a résumé Patrick Baumann, le président de la Commission d'évaluation.

La question des transports, notamment celle de la circulation routière, a notamment été longuement évoquée alors que Los Angeles est en proie à des embouteillages quotidiens.

Révolution des transports

«La ville et les autorités locales ont mis en place un projet convaincant en matière de transport pour la période olympique (...) Cela a été étudié avec grand soin, on sait tous que Los Angeles est une grande ville, il y a de la circulation, mais encore une fois le projet est très convaincant et tout à fait en ligne avec ce que nous attendons pour pouvoir organiser les Jeux», a estimé M. Baumann.

Le maire de Los Angeles Eric Garcetti a de son côté rappelé que Los Angeles était en train de vivre «ni plus ni moins une révolution de ses transports».

Quelque 88 milliards de dollars vont être consacrés à l'amélioration des transports publics, avec notamment la création de nouvelles lignes de métro et de train, que le CIO accorde ou pas les Jeux à Los Angeles le 13 septembre prochain à Lima.

«Nous avons toute confiance dans le fait que nous serons à la hauteur de la tâche, tout s'est passé en douceur, en matière de circulation, lors des JO 1984, on pense que cela pourra se passer encore mieux en 2024», a insisté l'édile.

«Soutien superbe»

Le maire démocrate de Los Angeles a par ailleurs assuré qu'il avait reçu «un soutien superbe» de l'administration Trump, alors qu'il ne manque pas de critiquer avec virulence le nouveau président américain sur ses décrets anti-immigration: «Les JO sont un sujet qui unifie le pays, tout ce que nous avons demandé à cette administration, comme à la précédente, nous l'avons eu», a-t-il insisté.

Lors de la deuxième journée de sa visite jeudi, la Commission d'évaluation se rendra sur plusieurs sites emblématiques d'un projet qui ne requiert aucune construction d'un nouveau stade permanent.

Elle visitera le Staples Center, l'amphithéâtre où jouent les Lakers, les Clippers et les Kings, le Los Angeles Memorial Coliseum Stadium, le stade d'athlétisme au coeur des JO 1932 et 1984, et l'université UCLA , dont les résidences pour étudiants seront transformées en Village olympique.

«Les JO 2024 à Los Angeles sont une chance en or pour le mouvement olympique, mais aussi pour notre ville (...) Cette ville offre quelque chose de nouveau, pas une nouvelle fois la même chose, nous pensons aux 100 prochaines années, pas aux 100 dernières années», a assuré M. Garcetti dans une petite pique lancée à Paris qui espère accueillir les JO cent ans après ceux de 1924.