Les libéraux de Philippe Couillard ne ferment pas la porte à la candidature de la ville de Québec pour obtenir les Jeux olympiques d'hiver de 2026.

Mercredi, le ministre responsable de la capitale, François Blais, et le ministre responsable du Sport, Sébastien Proulx, se sont tous les deux montrés intéressés à participer à la «réflexion» entreprise dans ce dossier par le maire de Québec, Régis Labeaume.

«On appuie vraiment la ville de Québec dans sa démarche», a indiqué M. Blais, lors d'une brève mêlée de presse, en ajoutant que la capitale n'avait «pas encore atteint son potentiel».

Il a rejeté du revers de la main l'argument voulant que le Québec n'avait peut-être pas les moyens de s'offrir un événement d'un tel gigantisme, compte tenu de sa situation financière précaire.

«Il ne faut pas oublier qu'il y a bien sûr des coûts à l'organisation de Jeux olympiques, mais il y a aussi des revenus. Ces revenus-là ne sont pas négligeables», selon le ministre de l'Emploi, qui semble croire au scénario de Jeux organisés à un coût «modeste», grâce à un nouveau modèle de financement proposé par le Comité international olympique (CIO). M. Blais est aussi député de Charlesbourg, en banlieue de Québec.

«Le gouvernement a dit qu'il était prêt à discuter avec lui (le maire de Québec), qu'il était prêt à l'épauler dans cette réflexion-là et on verra où est-ce qu'on ira avec ça» par la suite, a ajouté le ministre de l'Éducation et député de Jean-Talon, circonscription située à Québec, Sébastien Proulx.

Si le projet se réalisait, M. Proulx convient qu'une partie de la facture devra être assumée par les contribuables québécois.

«C'est clair que s'il y avait des jeux, il y aura des dépenses du gouvernement», a commenté M. Proulx, qui se dit ouvert à participer à la «réflexion» sur la pertinence de tenir un tel événement dans la capitale.

La veille, en entrevue à une station de radio, le premier ministre Philippe Couillard avait dit souhaiter accueillir les Jeux olympiques à Québec, s'ils étaient organisés à un coût «modeste» pour les contribuables. Il n'a cependant pas spécifié ce qu'il entendait par le mot «modeste».

Le maire de Québec et le premier ministre s'étaient rencontrés à ce propos avant le départ cette semaine du maire Labeaume vers la Suisse, pour y rencontrer les responsables du CIO et examiner la possibilité de poser la candidature de sa ville.

Dès son arrivée à Lausanne, le maire Labeaume avait créé un certain émoi en affirmant qu'il avait l'appui du premier ministre Couillard, qui lui aurait dit, en parlant des Jeux de 2026: «On les veut».