Sylvie Bernier, médaillée d'or en plongeon aux Jeux olympiques de 1984, a dit, vendredi matin, avoir été l'une des victimes présumées de Marcel Aubut. Elle a fait cette confession dans le cadre de l'émission Gravel le matin, sur les ondes de Radio-Canada, où elle possède une chronique.

«J'ai moi-même été harcelée. [...] Oui, je connais Marcel depuis très longtemps, oui il a eu parfois un comportement un peu rustre avec moi, comme des commentaires sur mon apparence», a-t-elle indiqué à propos de l'ancien président du Comité olympique canadien (COC). 

Dans la foulée de l'accablant rapport interne du Comité olympique canadien, Bernier s'est notamment interrogée sur la réponse à fournir face à de tels agissements. Et notamment sur la sienne, par le passé. «Plutôt que d'ignorer ces commentaires, est-ce que je n'aurais pas pu répondre pour protéger les autres aussi? C'est là que ça me touche beaucoup parce que je suis mère de trois grandes filles. Je me dis, avec le recul, est-ce que j'aurais pu faire plus et voir ce qui se passait à l'interne?» 



Dans les derniers jours, Bernier a pu s'entretenir avec plusieurs femmes qui côtoyaient Aubut. Il en est sorti un constat de fatalisme. «Elles me disaient: "Sylvie, on n'avait pas de structure. Même si on portait plainte, la plainte s'arrêtait là." C'est pour ça que, ce matin, j'ai accepté de parler car je suis prête à m'engager et à trouver des solutions. Avec la fameuse politique interne et structure indépendante que le COC veut implanter, ça va permettre à toutes ces femmes d'exprimer leur vulnérabilité.»