Un Colisée stylisé aux couleurs vert, blanc et rouge du drapeau italien: le comité de candidature de Rome pour les Jeux olympiques de 2024 a dévoilé lundi son logo lors d'un évènement réunissant champions du passé et du présent et sportifs en herbe.

Ce logo a été présenté au Palazzetto dello Sport, un aréna de la capitale italienne où s'étaient notamment tenues lors des JO de 1960 les épreuves d'haltérophilie et de basketball.

«J'ai en tête ces Jeux de 1960. Avec Cassius Clay, avec Abebe Bikila, ou pour les Italiens, Nino Benvenuti (médaillé d'or en boxe, NDLR) ou Livio Berruti (champion olympique du 200 m, NDLR) qui sont ici aujourd'hui», a déclaré Luca di Montezemolo, président du comité de candidature.

«Beaucoup de vous qui êtes là aujourd'hui serez encore là en 2024 pour essayer de gagner des médailles», a-t-il ajouté, s'adressant aux élèves des écoles de sport de la ville présents dans les tribunes.

Livio Berruti, champion olympique en 1960, a lui aussi interpellé ces élèves. «Je veux dire quelque chose aux jeunes qui sont ici. Pendant toutes ces années, j'ai eu la fierté de pouvoir dire ''les Jeux de 1960, j'y étais''. Pensez à cela», leur a-t-il lancé.

Giovanni Malago, le président du Comité olympique italien (CONI), a de son côté insisté sur les couleurs du logo. «Ce drapeau italien est là pour montrer que ça n'est pas que la candidature de Rome mais bien celle de toute l'Italie, un pays où 30 millions de personnes pratiquent le sport et où 10 millions sont licenciées», a-t-il souligné.

Il s'est également félicité de l'annonce, faite ce lundi, que Rome organiserait en 2022 la Coupe Ryder de golf. «C'est impossible d'imaginer un signal plus positif le jour où nous dévoilons ce logo», a-t-il estimé.

«Nuit et jour»

Montezemolo, ancien président de Ferrari, aujourd'hui à la tête d'Alitalia, a également estimé qu'il s'agissait désormais de «donner des signaux forts».

«D'abord celui que la ville de Rome, qui a organisé des Jeux fabuleux en 1960, veut organiser les plus beaux Jeux des années 2000. On a tout pour le faire, la culture, la beauté, la technologie et une ville qui veut profiter de cette opportunité pour se mettre en pleine lumière aux yeux du monde», a-t-il dit.

«Et c'est aussi un message à nos adversaires: nous voulons les Jeux et nous allons travailler nuit et jour pour les avoir», a-t-il lancé. Rome est en concurrence avec Paris, Budapest et Los Angeles pour organiser les JO en 2024.

Hambourg a renoncé fin novembre après un référendum au cours duquel les habitants ont dit «non» au projet de candidature. Une telle initiative n'est pas prévue à Rome.

Interrogé par l'AFP, M. di Montezemolo a également écarté l'idée que les difficultés actuelles de la ville, engluée dans un procès de corruption mêlant politique et criminalité, dit «Mafia Capitale», puissent être des handicaps.

«C'est le passé. Cela signifie que nous avons désormais une ville propre. C'est une immense opportunité. L'une des leçons de Rome-1960 a été de regarder devant et de penser en terme d'avenir de la ville. Rome-1960 a laissé à la cité des infrastructures importantes», a-t-il souligné.

Le projet Rome-2024 s'articule autour de trois pôles: le Foro Italico, grand centre sportif construit dans les années 20 et complété pour les Jeux de 1960 où est notamment installé le stade olympique; la zone de la Fiera di Roma, où se trouve un parc des expositions; et le quartier de Tor Vergata, où serait construit le Village olympique.