Cherchant à faire contrepoids au rôle de favori de Pékin, les dirigeants de la candidature kazakhe à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2022 ont avancé que Almaty constitue le choix idéal avec un «vrai» hiver avec beaucoup de neige naturelle.

Les représentants chinois ont pour leur part joué la carte de l'expérience et l'héritage des Jeux olympiques de 2008 à Pékin et ont affirmé qu'ils ont les réserves d'eau suffisantes et la capacité de fabrication de neige pour accueillir les Jeux d'hiver.

À moins de deux mois du vote, les leaders des candidatures d'Almaty et de Pékin ont fait leur présentation lors d'une séance d'information au musée olympique à Lausanne. La réunion s'est déroulée en présence de 85 des 101 membres du Comité international olympique.

Ces présentations à huis clos pourraient être vitales pour influencer l'opinion avant le vote secret du CIO à Kuala Lumpur, le 31 juillet.

Chaque ville disposait de 45 minutes pour détailler son dossier de candidature, avec 45 autres minutes pour une période de questions et réponses.

Almaty, beaucoup moins connue des membres du CIO que Pékin, avait le plus d'intérêts en jeu pour tenter de faire impression auprès des électeurs. De toute évidence, l'équipe kazakhe a fait impression, certains membres suggérant que la course pourrait devenir beaucoup plus serrée que plusieurs le prévoyaient.

«Ils ont certainement fait un point au sujet de la neige, a confié le vice-président du CIO, le Britannique Craig Reedie. Ils avaient des photos de personnes escaladant à travers trois pieds de neige.»

Les dirigeants d'Almaty ont également dépeint leur candidature comme étant parfaitement en harmonie avec «l'agenda olympique 2020», une réforme du programme du CIO visant à rendre les jeux plus abordables et utilisant au maximum des sites existants.

«Je suis très, très agréablement surpris, a déclaré le Canadien Richard Pound. Je pense qu'ils ont attiré l'attention de personnes qui n'étaient peut-être pas convaincues avant. Il me semble qu'ils ont compris toutes les faiblesses de l'autre candidature et ils ont martelé les différences - neige, eau, air, expérience.»

Le CIO a publié un rapport d'évaluation technique la semaine dernière, qui mettait en évidence les sérieux défis auxquels sont confrontées les deux candidatures, y compris le manque de neige naturelle de Pékin et les risques financiers pour Almaty.