Les quartiers de sept délégations arrivées à Sotchi selon les autorités russes avec de «grandes quantités de systèmes intraveineux» ont été inspectés lors des Jeux olympiques par le CIO qui n'a trouvé que de l'équipement «dont l'utilisation est permise par les équipes médicales», a expliqué l'instance olympique mercredi.

«Toutes les zones médicales des comités olympiques nationaux identifiés ont été visitées par des membres du groupe chargé des Jeux de la commission médicale du CIO pour enquêter sur les découvertes», a souligné Emmanuelle Moreau, porte-parole du Comité international olympique, interrogée par l'AFP.

«Dans les sept cas, l'équipement a été identifié comme étant du matériel dont l'utilisation est permise par les équipes médicales des comités olympiques nationaux», a-t-elle ajouté.

Dans son rapport publié mardi, l'équipe d'observateurs indépendants de l'Agence mondiale antidopage (AMA) dépêchés aux derniers Jeux d'hiver fait état d'un document du ministère russe des Sports portant sur les bagages qui ont été scannés à l'aéroport de Sotchi: «sept nations nommées ont été identifiées comme important de "grandes quantités de systèmes intraveineux" ainsi que d'autres équipements médicaux».

«À cinq occasions, les services de sécurité (russes) ont "détecté l'utilisation d'aiguilles et de seringues dans les quartiers" des comités olympiques nationaux nommés», poursuivent les observateurs, précisant n'être pas au courant des actions qui ont été prises à la suite de ce document.

Selon eux, le CIO, qui a la responsabilité du programme antidopage pendant les Jeux, a bien rappelé avant le début des JO aux médecins de toutes les délégations que tout équipement intraveineux, machine d'analyses sanguines ou bonbonne d'oxygène n'étaient pas autorisés dans les villages olympiques.

Mais il a manqué, de l'avis des observateurs, au CIO et au ministère russe des Sports l'expertise d'un professionnel pour pouvoir mieux utiliser les images digitales prises à l'aéroport, comme le traduit le faible nombre de contrôles antidopage, deux seulement, qui ont été ciblés, à partir de ce type de renseignements.

Les JO de Sotchi ont été marqués par huit contrôles positifs, dont un, le joueur de hockey suédois Nicklas Bäckström a été autorisé à recevoir sa médaille d'argent par la commission de discipline du CIO qui a jugé que rien ne portait à croire qu'il ait cherché à améliorer ses performances.

«Le programme antidopage que le CIO a mis en place pour Sochi était tout aussi robuste et professionnel que nous pouvions espérer», a estimé le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA) Craig Reedie. Le Britannique a une autre casquette: celle de vice-président du CIO.