La journaliste qui a écrit un article faisant état d'allégations de mauvais traitements à l'endroit d'étudiants autochtones de la part de l'ancien président du Comité organisateur des Jeux olympiques de Vancouver, John Furlong, a annoncé, samedi, son intention de le poursuivre en justice après qu'il ait laissé sous-entendre qu'elle avait mal effectué ses recherches.

Selon Laura Robinson, M. Furlong a intentionnellement mal renseigné le public au sujet de son éthique professionnelle lorsqu'il l'a accusée d'avoir démontré un manque flagrant de diligence et de mener une vendetta à son endroit.

Après la parution de l'article la semaine dernière, M. Furlong a nié les allégations et affirmé, dans une déclaration officielle, que sa personnalité avait été sérieusement mise en doute et qu'il intenterait des poursuites judiciaires.

Mais Mme Robinson a répliqué qu'à compter du 27 février 2011, elle a envoyé entre six et huit courriels à Douglas and McIntyre, l'éditeur du livre «Patriot Hearts», écrit par M. Furlong et publié après les Jeux d'hiver de 2010.

Elle ajoute qu'un relationniste a répondu à l'un de ces courriels, précisant que M. Furlong avait été un professeur d'éducation physique dans une école secondaire de confession catholique romaine à Prince George, en Colombie-Britannique, où il dirigeait aussi le programme sportif.

Selon Mme Robinson, c'est la seule réponse qu'elle ait obtenue.

Elle a ensuite acheminé un autre courriel au relationniste, afin de savoir si M. Furlong avait également enseigné dans une école primaire catholique à Burns Lake, de la fin des années 60 au début des années 70. C'est durant cette période, selon les allégations, qu'il aurait maltraité physiquement et psychologiquement des étudiants des Premières nations. Selon Mme Robinson, on lui a répondu que M. Furlong ne répondrait pas à ses questions.

En avril 2011, soutient aussi Mme Robinson, elle a poliment, et en personne, posé des questions à M. Furlong sur son passage à Burns Lake, mais celui-ci aurait quitté les lieux après avoir levé le ton à son endroit.

L'article du Georgia Straight, un hebdomadaire de Vancouver, citait d'anciens étudiants qui prétendent avoir été maltraités, physiquement et psychologiquement, par M. Furlong, des accusations que ce dernier a niées.

Mme Robinson dit avoir plusieurs fois contacté Me Marvin Starrow, l'avocat de M. Furlong, pour se faire dire que ses questions étaient impertinentes.