La flamme s'est définitivement éteinte dimanche soir dans le stade olympique de Londres, au cours d'un spectacle festif et musical clôturant l'été olympique et paralympique de la capitale britannique, qui a passé le flambeau à Rio, hôte des prochains Jeux en 2016.

Devant 80 000 personnes massées dans les tribunes, l'honneur d'éteindre la flamme est revenu à deux jeunes vedettes des Jeux paralympiques, la nageuse Ellie Simmonds et le sprinteur Jonnie Peacock, tous deux britanniques.

«Ces Jeux ont été vraiment uniques, et sans nul doute (...) les meilleurs jamais organisés», a déclaré Philip Craven, président du Comité international paralympique, en clôturant officiellement onze jours de compétitions.

Londres a transmis le drapeau siglé des trois virgules rouge, bleue et verte, symbole du paralympisme, à Rio, qui accueillera la prochaine édition dans quatre ans.

Le Brésil, qui veut «mettre la barre encore plus haut» pour 2016 alors que ces Paralympiques étaient déjà une édition record, a enflammé la pelouse du stade, avec des danses endiablées exécutées par des valides et des handicapés.

Pendant plus de deux heures d'un spectacle rythmé par de nombreux morceaux du groupe Coldplay, accompagné sur scène d'un batteur handicapé d'un bras, les spectateurs ont été transportés au travers des saisons, de la tempête de neige hivernale aux chaudes flammes de l'été.

Les musiciens britanniques ont été rejoints par la vedette Rihanna, puis par le rappeur Jay Z.

Animaux géants, spectacle laser ou danseurs suspendus ont animé la cérémonie, où s'est également produit un orchestre classique composé de musiciens handicapés, sous les yeux des 4.200 athlètes ayant participé aux Jeux, assis au milieu du stade.

La cérémonie a mis également à l'honneur des soldats amputés à la suite des combats, comme le capitaine Luke Sinnott, gravement blessé dans l'explosion d'une bombe artisanale en Afghanistan.

Baptisé «Fête de la flamme», le spectacle était aussi destiné à remercier les 70 000 bénévoles des Jeux olympiques et paralympiques.

Les Paralympiques de Londres, considérée comme le berceau du mouvement paralympique, ont connu une affluence record avec 2,7 millions de tickets vendus et des tribunes pleines à craquer, sans compter une audience médiatique inédite.

Ils ont également été retransmis dans «plus de cent pays», du jamais vu selon le Locog, le Comité d'organisation: ces Jeux ont «contribué à changer de façon révolutionnaire le regard du public» sur le handicap, a assuré son patron, Sebastian Coe, espérant que cet engouement ne se démentirait pas jusqu'à Rio.

«Je pense que la perception du handisport a changé chez tout le monde», a abondé le coureur sud-africain Oscar Pistorius, une des vedettes de ces Jeux, porté par les vivats de la foule jusqu'à la victoire dans le 400 m samedi soir.

La presse britannique s'est félicitée elle aussi de cet «été de rêve», avec le «sans-faute» de l'organisation des JO début août, puis à partir du 29, les Paralympiques «les plus réussis» de l'histoire.

Les Londoniens ont donné une nouvelle preuve de leur enthousiasme pour les prouesses des athlètes handicapés, en se massant par milliers dans la matinée dans les rues de Londres pour assister aux quatre marathons, dont l'un (fauteuils roulants) remporté par le Britannique David Weir.

Son titre a conforté la troisième position de son pays au tableau final avec 120 médailles dont 34 d'or, derrière la Russie (102, 36 d'or) et surtout la Chine qui a écrasé la compétition (231 médailles, dont 95 d'or).

La flamme quitte la capitale britannique, mais les Londoniens n'en ont pas tout à fait fini avec les Jeux: une grande parade sera organisée lundi dans les rues avec les athlètes britanniques des JO et des Paralympiques.