L'avenir du Stade olympique de Londres est incertain après la décision mardi du gouvernement britannique d'annuler la concession accordée le 11 février à l'arrondissement londonien de Newham en partenariat avec le club de football de West Ham.

L'arrondissement de Newham s'est retiré du projet face aux incertitudes juridiques qui s'accumulaient, a indiqué le ministre des Sports britannique, Hugh Robertson, selon qui «il était alors préférable de tout arrêter».

«Nous savons que l'intérêt pour ce stade est énorme chez des opérateurs privés et des clubs de football, et nous entendons lever toute incertitude» sur le projet.

L'accord entre l'OPLC (Olympic Park Legacy Company), l'organisme chargé de la reconversion des sites olympiques construits pour les JO de Londres 2012, et le club de West Ham, avec l'arrondissement de Newham, avait fait l'objet de recours en justice de la part de deux clubs rivaux, Tottenham et Leyton Orient. Les deux clubs contestaient notamment la légalité du prêt de 45 millions d'euros de l'arrondissement pour financer le déménagement du club.

De même un recours anonyme contre cette concession avait été engagé devant la commission européenne.

En attendant qu'un nouvel appel d'offre soit organisé par l'OPLC pour l'occupation de ce stade de 760 millions de livres, il restera propriété publique.

Le club de West Ham a précisé mardi qu'il était toujours candidat à l'occupation du stade olympique.

Selon son projet initial, le stade devait être modifié, pour que sa capacité soit portée de 80 000 à 60 000 places, tout en conservant la piste d'athlétisme.

Le projet concurrent de Tottenham consistait à démolir le Stade olympique pour le remplacer par un stade entièrement consacré au football tout en rénovant la Crystal Palace Park du sud de Londres afin d'en faire un stade d'athlétisme.

La décision du gouvernement britannique a été accueillie positivement par la Fédération anglaise d'athlétisme, qui entend utiliser le stade olympique pour briguer l'organisation des Mondiaux d'athlétisme 2007.