Le Comité international olympique (CIO) a approuvé mercredi l'inclusion du saut à ski féminin et de quatre autres épreuves au programme des Jeux d'hiver. Ces nouvelles disciplines seront incluses aux Jeux dès 2014, à Sotchi.

Les autres disciplines approuvées sont la demi-lune à ski, les relais mixtes au biathlon, ainsi que des compétitions par équipe en luge et en patinage artistique.

«L'ajout de ces disciplines fera le bonheur des athètes et des amateurs, a mentionné le président du CIO, Jacques Rogge. Ce sont des épreuves excitantes et divertissantes qui complètent à merveille les sports actuels, rendent les Jeux encore plus attrayants et augmentent le nombre de femmes qui participeront aux Jeux olympiques.»

Cependant, le slopestyle, autant en surf des neiges qu'en ski acrobatique, et une compétition par équipe en ski alpin n'ont pas été inclus. Ces disciplines feront l'objet d'une étude plus approfondie du comité exécutif du CIO.

Le CIO avait refusé d'inclure le saut à ski féminin aux Jeux de Vancouver, en 2010, jugeant que le sport ne comptait pas suffisamment de compétiteurs de haut calibre.

Les athlètes concernée avaient amené l'affaire devant la Cour suprême du Canada, qui n'avait toutefois pas renversé la décision du CIO.

Le dossier semble avoir fait une percée aux Mondiaux de ski nordique à Oslo au début mars, quand les compétitrices se sont élancées à travers un épais brouillard et dans de forts vents. Le Norvégien Gerhard Heiberg, membre du comité du CIO, s'est alors dit impressionné par le niveau de compétition, ajoutant qu'il en recommanderait l'inclusion olympique auprès de Rogge.

«Il y avait beaucoup plus de qualité et de profondeur qu'en 2009, a confié Christophe Dubi, directeur sportif au CIO. Les capacités techniques ont grandement augmenté.»

Dubi a dit qu'on devait étudier davantage les aspects techniques du slopestyle et de la compétition par équipe en ski alpin, mais qu'il reste possible de les inclure à Sotchi. Une décision sera prise à la fin mai ou au début juin.

En slopestyle, les athlètes font des manoeuvres en dévalant une montagne assortie d'éléments tels que des rampes, de gros sauts et des bosses.

En demi-lune à ski, les skieurs obtiennent des points pour des manoeuvres et des sauts sur la même piste utilisée pour la demi-lune en surf des neiges.

«C'est une épreuve extrêmement spectaculaire,» a dit Dubi.

Dubi a dit que la décision du CIO sur les ajouts au programme olympique n'a pas été influencée par les organisateurs de Sotchi ou les espoirs de médailles russes. Le principal facteur était de voir si les changements bonifieraient l'universalité, l'égalité hommes-femmes et la popularité auprès des jeunes. On a aussi tenu compte du coût de l'infrastructure et du nombre d'épreuves.

«Je suis soulagée, a dit la sauteuse à ski américaine Lindsey Van, championne du monde en 2009, au sujet de l'inclusion de son sport. Nous avons travaillé très fort pour que ça se concrétise. C'est un grand soulagement, et je suis très excitée au sujet de l'avenir du saut à ski.»