Le magistrat canadien chargé de l'enquête sur les raisons de la mort du lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili aux Jeux olympiques de Vancouver en février a conclu à un décès accidentel, dans un rapport publié lundi.

Le coroner Tom Pawlowski, dont la fonction consiste à enquêter sur toute mort subite, a confirmé en substance les résultats des enquêtes précédentes. Son rapport de 16 pages se termine par trois recommandations pour améliorer la sécurité sur les pistes de luge, à Whistler, où s'est produit le drame, comme dans le reste du monde.

Il conseille ainsi à la société gérant les sites olympiques de Whistler de procéder à un audit de sécurité de sa piste de luge.

Aux dirigeants de fédération internationale de luge (FIL) et de la Fédération internationale de bobsleigh et de skeleton, M. Pawlowski recommande de revoir les procédures d'homologation des pistes et de précéder également à un audit de sécurité de celles-ci, y compris en ce qui concerne l'emplacement et la structure des barrières de sécurité.

Enfin, il demande à la FIL d'imposer davantage d'entraînements obligatoires à la veille des grandes compétitions, surtout sur de nouvelles pistes et en particulier pour des athlètes débutants.

Kumaritashvili, qualifié pour les JO à travers le circuit de la Coupe du monde, avait effectué 20 passages sur la piste canadienne et cinq de plus lors des séances d'entraînement avant la descente fatale.

Malgré cette préparation, Pawlowski a conclu que «le relatif manque d'expérience sur ce circuit très demandeur» avait été l'un des facteurs de l'accident mortel, que des barrières de protection plus élevées n'auraient selon lui pas nécessairement empêché.

Le Comité olympique géorgien (COG) a vivement réagi en qualifiant d'«absurde» le rapport du coroner attribuant l'accident mortel «au manque d'expérience» de leur lugeur «qui figurait officiellement parmi les 40 meilleurs mondiaux».

«Cette tragédie ne se serait pas produite dans de meilleures conditions de sécurité pour les athlètes sur la piste», a insisté à l'AFP le président du COG, Giorgi Natsvlishvili.