Un an jour pour jour après leur clôture, Pékin a célébré samedi le 1er anniversaire de ses jeux Olympiques par une journée nationale du sport et un rassemblement géant de 34.000 personnes pour un immense exercice d'art martial.

«Nous avons décrété le 8 août comme jour national de la santé pour illustrer (..) le souci du gouvernement de faciliter la vie et la prospérité de notre peuple», a déclaré Liu Peng, ministre des Sports, dans un discours prononcé à l'extérieur du stade olympique, entré dans l'histoire sous le surnom de «Nid d'oiseau», en raison de son architecture particulière.

«C'est un rappel vivant de l'héritage des jeux Olympiques laissé au peuple, à notre société et à notre système», a-t-il ajouté.

Près de 34.000 personnes, âgées de 7 à 65 ans, habillées de blanc, ont réalisé sous une fine pluie un exercice géant de taï-chi-chuan, la gymnastique chinoise faite de mouvements lents et précis.

Les participants espèrent pouvoir prendre place dans le livre Guiness des records au titre du plus grand exercice d'art martial collectif au monde.

Un an plus tard, l'impact des jeux Olympiques de Pékin reste visible sur la capitale chinoise, notamment dans le domaine de l'architecture et des infrastructures.

Pékin s'est doté d'installations sportives de haut niveau, signalant l'entrée de la Chine dans l'ère technologique avec le «Nid d'oiseau», qui peut être visité par le public et le «Cube», partiellement devenu piscine publique.

Samedi, un an jour pour jour après la cérémonie d'ouverture des JO, le «Nid d'oiseau», qui peut recevoir 80.000 personnes, accueillera sa première compétition sportive depuis la fin des jeux paralympiques, en septembre dernier: la Supercoupe d'Italie de football opposant le champion, Inter Milan, et le vainqueur de la Coupe, Lazio Rome.

Selon des responsables chinois, quelque 30.000 touristes visitent chaque jour le stade olympique, générant des revenus de 210 millions de yuans (30 millions de dollars) l'an dernier.

La capitale est aussi, depuis lors, maillée de nouvelles lignes de métro qui transportent des millions de travailleurs chaque jour.

«Le succès de l'organisation des JO est le résultat du développement social et économique de la Chine», a assuré à l'AFP Cui Dalin, vice-ministre de l'administration générale des sports.

Mais, un an plus tard, la ville est de nouveau noyée dans le «smog» (mêlant brouillard et pollution) et le nombre de dissidents arrêtés au cours de l'année écoulée a fait oublier les promesses pré-olympiques d'avancées magistrales en matière de droits de l'homme.

«Depuis les Jeux, on n'a pas vraiment vu de relâchement du contrôle de la société civile et de la dissidence. En fait (il y a eu) un accroissement assez sérieux de l'étouffement de la dissidence», estime Phelim Kine, de l'organisation humanitaire Human Rights Watch.

Sur le plan sportif, la Chine, qui l'an dernier avait obtenu le meilleur résultat de son histoire -- 51 médailles d'or, 21 d'argent et 28 de bronze, devant les États-Unis (36-38-26)--, affiche de grandes ambitions pour les prochains jeux de Londres en 2012.

Le vaste travail de formation des athlètes continue à porter ses fruits. Les Chinois viennent de réaliser une belle récolte aux Championnats du monde de natation à Rome (11 médailles d'or) et ont écrasé les derniers Championnats du monde de tennis de table, remportant tous les titres.