Six athlètes, dont l'identité et la discipline n'ont pas été révélées, ont été contrôlés positifs à l'EPO CERA lors des Jeux de Pékin en 2008, a annoncé mardi le Comité international olympique (CIO), mardi, à Lausanne.

L'un de ces cas concernerait le cycliste italien Davide Rebellin (médaillé d'argent de la course sur route), selon les médias de son pays.

«Sur les 948 échantillons analysés, sept ont donné des résultats anormaux concernant six athlètes», a déclaré le CIO à propos des analyses supplémentaires effectués après les JO de Pékin.

L'instance olympique a précisé que la CERA avait été recherchée dans 847 échantillons pour 7 résultats anormaux.

En revanche, la recherche d'insuline, une hormone qui peut améliorer la performance en influant sur le métabolisme du glycogène, n'a pas donné de résultats sur les 101 échantillons analysés

«Les analyses supplémentaires des échantillons prélevés à Pékin envoient un message clair aux tricheurs: nul ne peut tenir pour acquis qu'il a déjoué les mesures de détection», a estimé Arne Ljungqvist, président de la commission médicale du CIO.

Le CIO a ajouté que les résultats d'analyse anormaux avaient été notifiés aux sportifs par le biais de leur comité national olympique.

Des échantillons conservés huit ans

«Dans l'attente d'une décision du CIO, la fédération internationale concernée pourra prendre les mesures appropriées, notamment une suspension provisoire», a souligné le CIO en précisant qu'«en raison de la présomption d'innocence», il ne ferait aucun commentaire sur les affaires en cours.

Les échantillons prélevés durant les Jeux olympiques sont conservés huit ans, une durée pendant laquelle il est possible de procéder à des analyses rétroactives dans l'éventualité où de nouveaux tests seraient disponibles pour détecter la présence de nouvelles substances ou méthodes interdites.

«Le dernier programme d'analyse, qui a débuté en janvier, a ciblé avant tout les épreuves d'endurance des sports suivants: cyclisme, aviron, natation et athlétisme. Il a tiré parti des améliorations technologiques visant à déceler la prise illicite de CERA (équivalant à une prise d'EPO) et d'insuline», a détaillé le CIO en ajoutant que l'essentiel du travail d'analyse a été mené par le laboratoire de Lausanne (Suisse), en étroite collaboration avec ceux de Paris et de Cologne.

«En règle générale, les cinq premiers au classement plus deux autres concurrents choisis au hasard ont été contrôlés», a conclu le CIO dans son communiqué.