Le Néerlandais Dylan Groenewegen est sorti vainqueur, vendredi, à Chartres, du sprint qui a conclu la 7e étape du Tour de France au bout d'une longue journée de transition entre la Bretagne et la Beauce.

Groenewegen, vainqueur de l'étape des Champs-Élysées l'an passé en fin de Tour, a devancé les deux sprinteurs qui avaient accaparé les victoires depuis le départ, le Colombien Fernando Gaviria (2e) et le champion du monde, le Slovaque Peter Sagan (3e).

Les Français Arnaud Démare (4e) et Christophe Laporte (5e) ont pris les accessits sur la ligne installée en faux-plat montant, à la sortie de Chartres.

Le maillot jaune est resté le bien du Belge Greg Van Avermaet, en tête du classement depuis lundi dernier. Le champion olympique s'est accordé une petite marge supplémentaire en grignotant 3 secondes dans un sprint intermédiaire.

Le peloton s'est offert une pause à l'occasion de cette étape-type de transition, la plus longue du Tour avec 231 kilomètres et près de six heures de vélo.

La journée s'est avérée tranquille pour les favoris du Tour. Hormis un première accélération en début de course et un coup de chaud, à moins de 100 kilomètres de l'arrivée, quand plusieurs équipes (AG2R La Mondiale, Trek, Movistar) ont brutalement accéléré.

Des candidats au podium, seul l'Irlandais Dan Martin a été piégé. Mais il a pu revenir quelques kilomètres plus loin. Le mouvement a condamné le Français Yoann Offredo, qui s'était lancé dans une échappée solitaire après 34 kilomètres de course.

Changement de génération

Laurent Pichon est parti à son tour à l'aventure à 84 kilomètres de l'arrivée. Le Français a fini par payer sa solitude et a vu le peloton revenir à 38 kilomètres de Chartres.

Dans le final, le peloton n'a accéléré que dans les tout derniers kilomètres. À l'approche du sprint dominé par Groenewegen, le plus puissant dans le faux-plat d'arrivée.

Âgé de 25 ans, le Néerlandais de l'équipe Lotto NL s'est imposé pour la deuxième fois dans le Tour auquel il participe pour la troisième fois. Groenewegen, passé professionnel en 2015, compte 31 victoires à son palmarès, 10 pour la saison en cours.

L'arrivée a souligné le changement de génération en train de s'opérer dans les sprints. Le Britannique Mark Cavendish (33 ans) et l'Allemand André Greipel (35 ans), qui ont longtemps trusté les succès dans les sprints du Tour, ont été une nouvelle fois battus.

Depuis le départ, Greipel a rivalisé surtout à l'arrivée à Sarzeau (3e de la 4e étape). Cavendish, qui a gagné à 30 reprises dans la Grande Boucle, n'a jamais été en mesure de lutter pour la victoire. À Chartres, «Cav» a signé son meilleur résultat. Mais à la... 10e place.

Samedi, la 8e étape conduira de Dreux à Amiens (181 km). Pour les sprinteurs, c'est la dernière occasion de la semaine, avant les pavés puis la montagne.

Pour Greipel et Cavendish, mais aussi l'Allemand Marcel Kittel (loin de sa réussite de l'an passé quand il avait gagné cinq étapes) et le «régional» Arnaud Démare, c'est l'heure du rachat.