Rohan Dennis a remporté la première étape du Tour de France après avoir établi un record de vitesse lors du contre-la-montre individuel, samedi.

L'Australien a bravé le vent soutenu et complété le circuit urbain plat de 13,8 km dans la ville hollandaise d'Utrecht en 14 minutes et 56 secondes.

«Je ne m'attendais pas à être aussi rapide, a admis Dennis. Le retour vers le fil d'arrivée a été très long, je me disais simplement «16 minutes et 16 secondes» en songeant à mon temps à l'entraînement, et au bout du compte j'ai obtenu un bonus.»

La vitesse moyenne de Dennis fut de 55,446 km/h, lui permettant de battre la marque du Britannique Chris Boardman enregistrée lors du prologue du Tour de France en 1994 - même si la distance était alors deux fois plus courte.

Sa performance, en dépit de la chaleur accablante, fut d'autant plus impressionnante qu'il a devancé deux champions du monde au contre-la-montre.

Le triple champion Tony Martin a accusé un retard de cinq secondes et terminé deuxième, tandis que le quadruple champion Fabian Cancellara a concédé six secondes en troisième place.

«Je suis très, très déçu. Je voulais gagner. Tout autre résultat est mauvais, a confié Martin. J'ai eu l'impression d'être incapable de tolérer la chaleur, particulièrement dans la deuxième moitié de l'épreuve où je me suis senti faible.»

Le champion en titre, Vincenzo Nibali, et les autres principaux prétendants ont complété l'épreuve sans heurt.

Nibali a complété la course 43 secondes derrière Dennis, en 22e place.

Mais lorsqu'on compare avec ses principaux radversaires, il s'est forgé une avance de sept secondes devant le champion de la Grande Boucle en 2013 Chris Froome (39e), 15 secondes devant le double gagnant du Tour de France Alberto Contador (46e), et 18 secondes devant Nairo Quintana (57e).

Le Canadien Svein Tuft, de Langley, en Colombie-Britannique, a terminé en 25e position à 45 secondes derrière. Son compatriote Ryder Hesjedal a connu moins de succès et abouti 87e, à 1:15 de Dennis.

Déjà la controverse

Dès la première journée du Tour de France, l'équipe Astana de Nibali s'est retrouvée dans l'eau chaude après avoir permis à un de ses cyclistes de prendre part au contre-la-montre en dépit des doutes associés aux résultats des tests antidopage.

Les tests effectués avant le départ sur le cycliste hollandais Lars Boom, qui porte les couleurs de l'équipe commanditée par l'entreprise kazakhe, ont démontré un niveau bas de cortisol, ce qui peut être attribuable à un cas de dopage à la cortisone - mais pas nécessairement une preuve de dopage.

Astana fait partie du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), un groupe d'équipes qui respecte des mesures antidopage plus strictes que celles de l'UCI, et elle aurait dû retirer Boom du Tour de France afin de répondre aux exigences du MPCC.

Les règlements du MPCC stipulent qu'un cycliste qui affiche un niveau bas de cortisol doit se reposer pendant au moins huit jours, principalement pour des motifs de santé.

Mais après que l'UCI eut refusé la requête de dernière minute d'Astana de remplacer Boom par le réserviste Alessandro Vanotti, le gérant de l'équipe Alexandre Vinokourov a décidé de le maintenir dans la course. Boom a participé au contre-la-montre, terminant 23e, tout juste derrière Nibali.