L'Australien Adam Hansen (Lotto) a trompé la méfiance des sprinteurs vendredi pour remporter la 19e étape du Tour d'Espagne à Cangas do Morrazo, en Galice, où l'Espagnol Alberto Contador (Tinkoff) a conservé son maillot rouge malgré une grosse frayeur dans une descente.

Dans une fin d'étape très animée, Hansen s'est extrait du groupe des favoris à moins de cinq kilomètres du but et il a résisté au retour des sprinteurs comme John Degenkolb (Giant), qui s'est montré le plus rapide pour prendre la deuxième place.

Le champion d'Australie du contre-la-montre en 2008 a au passage bénéficié de la désorganisation du peloton, allégé de beaucoup d'équipiers en raison d'une ultime difficulté située à seulement une quinzaine de kilomètres de l'arrivée.

«C'était une étape difficile, je pense que c'était vraiment inespéré mais j'ai décroché la victoire», s'est réjoui le vainqueur du jour, dont le plus beau succès restait une étape du Giro 2013.

«Je pensais faire quelque chose parce que tous les sprinteurs n'avaient pas franchi la dernière montée et j'ai attendu le bon moment. Surprise-surprise!», a-t-il plaisanté au micro du réseau de télévision espagnol TVE.

À deux jours de l'arrivée finale, cette étape laisse les positions inchangées en tête du classement général: Contador possède toujours 1 min 19 sec d'avance sur son dauphin, le Britannique Chris Froome.

L'Espagnol s'est néanmoins fait peur dans la descente de l'Alto Monte Faro, dernière difficulté, où il a vu chuter lourdement devant lui l'Italien Dario Cataldo (Sky).

«J'ai pu rectifier ma trajectoire pour éviter la chute», a raconté Contador à l'arrivée. «C'était un final très nerveux, il fallait être bien placé en permanence. Il n'y avait pas d'équipe de sprinteurs pour contrôler, tout le monde voulait être devant.»

Un week-end décisif s'annonce désormais pour l'Espagnol, toujours sous la menace de Froome au général.

Samedi, la 20e étape conduira les coureurs de Santo Estevo de Ribas de Sil jusqu'au sommet du redoutable col d'Ancares (185,7 km): cette ascension devrait être le «juge de paix» de la Vuelta, avec des routes étroites et pentues comparables à celles de l'Angliru.

Et dimanche, les leaders s'affronteront sur un court contre-la-montre individuel de 9,7 km à Saint-Jacques-de-Compostelle où toute chute ou incident mécanique pourrait bouleverser la hiérarchie.