Le Belge Philippe Gilbert (BMC), le champion du monde de 2012 à qui vient de succéder le Portugais Rui Costa, dénonce «les excès des organisateurs de course au moment où on lutte contre le dopage», dans une lettre publiée vendredi sur son site internet.

«À l'heure où nous luttons plus que jamais contre le dopage, il y a un réel décalage entre ce que les coureurs peuvent encaisser et ce qui nous est proposé, écrit le coureur de la formation BMC. Les saisons sont un peu folles tant au niveau du nombre de courses qu'au niveau des difficultés».

Les organisateurs? «C'est la course à celui qui aura le plus de mètres de dénivellation, la plus longue côte, la côte la plus raide ou encore l'étape la plus longue. Le but étant d'établir un record et faire parler de leurs excès», accuse-t-il.

L'ancien vainqueur de Liège-Bastogne-Liège pointe aussi du doigt certaines conditions de course auxquelles les coureurs ne peuvent se soustraire, rappelant le Milan-SanRemo enneigé et les 50 degrés du dernier Tour de Californie.

«Dans ces deux cas les journaux télévisés préconisaient au public de rester chez lui et d'éviter tout déplacement inutile. De notre côté, nous avons été priés de faire le spectacle malgré les risques importants pour notre santé», regrette-t-il.

Gilbert, qui s'est imposé une seule fois en 2013 (une étape du Tour d'Espagne), a mis un terme à sa saison le week-end dernier au Tour de Lombardie, qu'il a terminé 20e, à 1 min 33 sec du vainqueur, l'Espagnol Joaquim Rodriguez (KAT).