L'Italien Vincenzo Nibali (Astana) a prouvé qu'il était bel et bien le patron de la Vuelta lors de l'étape-reine (la 15e) du Tour d'Espagne 2013, qui faisait une incursion en France, entre Andorre et Peyragudes (224,5 km) et remportée par le Français Alexandre Geniez (FDJ).

Nibali qui a contrôlé ses principaux rivaux en réglant le groupe des favoris pour terminer à la quatrième place de l'étape refuse toutefois logiquement de sabrer le champagne: «Il y a encore de la route la semaine prochaine», a-t-il déclaré, soulignant que le peloton devait encore franchir de nombreuses difficultés dont le célèbre Angliru, la veille de l'arrivée à Madrid.

Il n'empêche que l'étape de dimanche avec ses quatre cols de première catégorie dont le col de Peyresourde devait être un des juges de paix de la Vuelta, mais ni l'Américain Chris Horner (à 50 secondes au général), qui a tenté d'attaquer à plusieurs reprises, ni l'Espagnol Alejandro Valverde (1:42) et encore moins Joaquin Rodriguez ou l'Italien Domenico Pozzovivo n'ont paru avoir les armes pour déstabiliser le coureur italien.

Les 8 premières places du général restent inchangées.

L'étape est revenue au Français Alexandre Geniez, qui signe ainsi sa première grande victoire chez les professionnels à 25 ans.

Le coureur français, qui était parti en éclaireur dès les premiers hectomètres de la course avec cinq autres compagnons d'échappée, pris en chasse par un groupe de 20 hommes, a été le seul à résister au retour des favoris.

Il a lâché son dernier compagnon d'échappée, le Portugais André Cardoso dans la descente du col de Bales pour franchir le Peyresourde puis la ligne en solitaire avec une confortable avance sur l'Italien Michele Scarponi (3:03) et l'Irlandais Nicolas Roche (3:07), qui a tenté de refaire un peu de son retard après sa défaillance la veille.

«Je suis très, très content», a-t-il soufflé sur Eurosport fier de s'imposer en France, mais reconnaissant avoir été «chanceux» de connaître autant de réussite.

Au lendemain de l'hécatombe de la veille en raison des conditions météorologiques, au moins huit coureurs ont abandonné dont le champion du monde en titre Philippe Gilbert et l'Allemand Tony Martin (champion du monde du contre-la-montre 2011 et 2012). Les deux hommes entendent probablement se préserver en vue des Mondiaux du 22 au 29 septembre.

Lundi, avant la journée de repos mardi, la 16e étape mène les coureurs de Graus à Sallent de Gallego (147,7 km) avec une arrivée au sommet. Si le profil est moins dur que dimanche, elle reste propice aux attaques.