Le président de l'Union cycliste internationale (UCI), Pat McQuaid, a jugé lundi que les coureurs actuels du Tour de France méritaient un peu plus de respect au lieu d'être interrogés sans arrêt sur le dopage.

«Les coureurs méritent mieux que d'être interrogés d'emblée sur le dopage quand ils arrivent en conférence de presse», a déclaré le patron de l'UCI à l'AFP. «Lors des dernières classiques, ou sur le Tour de France, hier et avant-hier, les premières questions posées aux coureurs étaient reliées au dopage, je pense que c'est regrettable.»

Selon lui, «les médias doivent comprendre que les coureurs d'aujourd'hui ne méritent pas d'être jugés sur les erreurs de la génération passée, mais méritent d'être jugés sur ce qu'ils essaient de faire, c'est-à-dire faire une course de manière propre et sans programme de dopage».

L'ancien coureur irlandais, qui brigue un troisième mandat à la tête de l'UCI fin septembre, estime que «les preuves sont là», que les temps ont changé, citant en exemple la première étape de montagne samedi où l'Australien Cadel Evans et l'Espagnol Alberto Contador, deux anciens vainqueurs du Tour de France, étaient à la peine.

«Par le passé, les favoris passaient plus ou moins ensemble le premier volet de montagnes, que cela soit les Pyrénées ou les Alpes, et la bataille finale avait lieu dans la seconde partie de montagne. Là, nous avons déjà des favoris obligés de combler des écarts. Cela prouve qu'ils sont humains, qu'ils ont des bons et des mauvais jours», a souligné Pat McQuaid, prenant le cas de «Richie Porte (qui) a eu une très bonne journée samedi, et une très mauvaise dimanche».