Le Britannique Brian Cookson a placé lundi sa candidature à la présidence de l'Union cycliste internationale (UCI) contre le sortant Pat McQuaid sous le signe de l'antidopage.

«Il est nécessaire de restaurer la confiance», a estimé le président de la Fédération britannique à l'occasion d'une conférence de presse tenue symboliquement à Paris, près de l'endroit où fut fondée l'UCI au début du XXe siècle.

«Le dopage est le principal défi pour le sport cycliste et l'UCI n'a pas la confiance de l'Agence mondiale antidopage ou d'agences nationales telles que l'Usada (États-Unis) et l'AFLD (France)», a insisté Brian Cookson. «Nous devons donner aux gens des raisons de croire que le futur sera différent du passé. Nous devons construire une culture de la confiance».

Le président de British Cycling a promis que sa première priorité, s'il est élu, sera de «créer une unité antidopage complètement indépendante, physiquement et politiquement séparée de l'UCI».

Brian Cookson (61 ans) est le seul candidat déclaré contre l'Irlandais Pat McQuaid (63 ans), président de l'UCI depuis septembre 2005. L'élection est prévue fin septembre en marge des Championnats du monde de Florence (Italie).

«Je ne suis manipulé par personne»

En réponse à Pat McQuaid, qui a évoqué le soutien des responsables du cyclisme russe à son adversaire et un possible financement de leur part, Brian Cookson a répliqué: «Je ne suis manipulé par personne, j'ai rencontré des personnes dans le monde entier, en Russie et ailleurs. Mon bilan (de président de British Cycling) parle pour moi.»

De la même façon, le candidat britannique, membre du comité directeur de l'UCI depuis 2009, a expliqué son évolution récente par rapport au président actuel qu'il a soutenu jusqu'au début de l'année: «Quand on est membre d'un comité directeur, il y a des positions collectives. À l'époque, il s'agissait de garantir la stabilité de l'UCI. Mais je voulais que l'UCI soit dirigée différemment.»

Brian Cookson s'est engagé à la transparence maximale et à éviter tout conflit d'intérêt, notamment par rapport à ses liens avec le puissant groupe Sky: «Je ne suis pas payé par Team Sky. Quand j'ai annoncé ma candidature, je me suis retiré du poste que j'avais. Si je suis élu président, je serai totalement impartial.»

«Des progrès (dans la lutte antidopage) ont été faits, mais ils n'ont pas été assez ambitieux ni assez rapides. Il nous faut progresser», a estimé Brian Cookson qui a développé aussi les autres axes de son programme, notamment le développement du cyclisme féminin, la mise en place d'un calendrier élite route plus simple et le renforcement du cyclisme dans le mouvement olympique.

Le président de l'Union européenne de cyclisme (UEC), le Français David Lappartient, n'était pas présent dans la salle, au contraire des dirigeants d'ASO (Tour de France). Interrogé sur la signification de leur présence, Brian Cookson a répondu: «Je n'ai pas débattu de mes projets avec ASO mais je suis honoré qu'ils soient là.»