Paris-Roubaix ne fait pas de cadeau. Les trois Québécois qui prenaient part à cette course mythique, hier, ont pu le constater de visu, puisqu'aucun d'entre eux n'est parvenu à croiser le fil d'arrivée.

Parmi le trio, David Veilleux (Europcar) a connu la meilleure journée. Le coureur de Cap-Rouge a vu son coéquipier Damien Gaudin terminer en cinquième place, à 31 secondes du vainqueur, le Suisse Fabian Cancellara.

«Mon travail était d'aider Damien à bien se positionner au début de la course, a expliqué Veilleux, qui participait à la classique pour la troisième fois. Damien m'a beaucoup remercié après l'arrivée. Pour ma part, j'y ai laissé pas mal d'énergie. Au kilomètre 160, j'ai vu le peloton se détacher et j'ai perdu contact avec lui. C'est un parcours tellement exigeant qu'on ne le finit pas pour le plaisir.»

Malchance

Ses deux compatriotes ont connu une journée plus frustrante. Hugo Houle (AG2R) a rivalisé de malchance. Le cycliste, victime de trois crevaisons, a même dû être conduit jusqu'à Roubaix dans la voiture de bons Samaritains. «En ne terminant pas la course, je n'ai pas pu vivre à 100% ce que c'était», a déploré Houle, qui a mis pied à terre juste avant la réputée tranchée d'Arenberg.

«Mais pour ce que j'ai vécu, c'était assez impressionnant. Ça roulait vraiment vite. En plus des secteurs pavés, il y avait beaucoup de poussière qui remontait, ce qui rendait les choses encore plus difficiles. C'est vraiment une belle expérience à vivre.»

Guillaume Boivin (Cannondale) a pour sa part commencé en lion, participant à une échappée en début de course qui l'a porté à 40 secondes du peloton. Mais un virus qu'il croyait guéri l'a rattrapé... tout comme le peloton.

«L'effort violent m'a donné mal à la tête et j'avais les bronches et les sinus complètement bloqués, donc on a arrêté la course. Je vais rencontrer le médecin et voir si je ne dois pas prendre une semaine de repos, a expliqué Boivin. C'est plate, parce que je rêve de cette course depuis que j'ai commencé le vélo. J'espère avoir la chance de reprendre le départ dans les années à venir.»

Les trois coureurs n'ont pas à rougir, puisque 80 participants ont été contraints à l'abandon, alors que 118 ont croisé le fil d'arrivée. Le vainqueur, Fabian Cancellara, en était à sa troisième victoire sur Paris-Roubaix.

- Avec Sportcom