Lance Armstrong a mentionné mercredi que les gens pourront juger par eux-mêmes à quel point il a été candide lors de l'entrevue qu'il a accordée à Oprah Winfrey.

«J'ai dit absolument tout ce que j'avais à dire pendant l'entrevue et lorsqu'elle sera diffusée, les gens pourront tirer leurs propres conclusions», a-t-il déclaré à l'Associated Press.

Armstrong répondait à un article paru dans le New York Daily News - citant une source anonyme - qui rapportait que le cycliste n'avait pas semblé éprouver de regrets lorsqu'il a confessé s'être dopé lors de sa rencontre avec l'animatrice lundi.

L'Américain s'est également entretenu avec des officiels de l'Agence antidopage américaine, ce qui laisse croire que celui qui a pendant si longtemps exigé la loyauté de ses camarades pourrait bientôt faire face à des choix déchirants: révéler ou non les noms de ceux qui l'ont aidé à dissimuler ses infractions.

«Je n'ai aucune idée de ce que l'avenir me réserve», a-t-il dit.

L'entrevue d'Armstrong avec Winfrey ne sera pas diffusée avant jeudi soir, mais déjà plusieurs personnes veulent en savoir plus avant qu'il ne soit à nouveau autorisé à participer à des triathlons de niveau élite, un sport qu'il avait recommencé à pratiquer après avoir pris sa retraite du cyclisme en 2011. L'an dernier, il s'est vu retirer tous ses titres remportés au Tour de France.

«Il devra suivre un certain parcours, a mentionné David Howman, le directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Et ça n'inclut pas de discuter avec une animatrice d'émission de télévision.»

Frankie Andreu, un ancien coéquipier d'Armstrong, a dit que personne n'était mieux placé que lui pour fournir un plan aux autorités afin de pouvoir enfin «nettoyer» le sport.

«Lance est au courant de tout ce qui s'est passé, a déclaré Andreu. Il est celui qui sait qui a fait quoi parce que c'était lui le meneur. C'est maintenant à lui de décider du nombre de détails qu'il a envie de révéler.»

Les officiels de l'AMA ont mentionné que rien de moins que «des aveux sous serment» les amèneraient à reconsidérer les sanctions qu'ils ont imposées au cycliste. Et même si Armstrong a avoué à Winfrey lundi qu'il s'était injecté des drogues de performance, Howman a ajouté que ça n'avait rien à avoir avec un témoignage qui aurait été fait «devant une autorité pertinente».

L'Union cycliste internationale (UCI) a également vivement conseillé à Armstrong de raconter son histoire à un comité indépendant qu'elle a mis sur pied, afin d'étudier le rôle possible de l'UCI dans le scandale.