L'Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé vendredi qu'elle ne ferait pas appel des sanctions imposées par l'Agence américaine antidopage (USADA) à l'encontre de Lance Armstrong, qui a notamment été déchu des ses sept victoires dans le Tour de France.

«Cette décision a été prise après avoir entièrement et soigneusement examiné tous les éléments de l'affaire et après avoir sollicité un avis extérieur indépendant concernant la possibilité d'une prescription des faits, indique l'AMA dans un communiqué. Cet avis a confirmé clairement que l'interprétation faite par l'USADA était correcte et étayée juridiquement.»

«Cette affaire a abouti à une sanction juste et appropriée envers l'athlète et a été une révélation pour le monde du sport. En ce sens, l'USADA doit être applaudie», a renchéri l'AMA.

L'USADA, s'appuyant sur un rapport de 202 pages accompagné de quelque 1000 pages de témoignages et études, avait décidé le 10 octobre d'effacer tous les résultats du cycliste texan depuis le 1er août 1998, dont ses sept victoires sur la Grande Boucle entre 1999 et 2005. Cette décision a ensuite été entérinée le 22 octobre par l'Union cycliste internationale (UCI).

Mais l'AMA pouvait encore faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) alors que des spécialistes du droit du sport avaient pointé certaines libertés prises par l'USADA avec la durée de prescription, limitée à huit ans pour les infractions antidopage, et les accords généreux passés avec les anciens coéquipiers d'Armstrong désormais accusateurs.

Cet appel paraissait cependant peu probable, l'AMA s'étant déjà dit «satisfaite» du travail réalisé par l'USADA.

L'AMA a également lancé vendredi un appel du pied à l'UCI qui a annoncé il y a une semaine la création, par la voix de son président Pat MacQuaid, d'une «commission externe totalement indépendante pour se pencher sur les différentes accusations dont a été l'objet l'UCI à propos de l'affaire Armstrong».

«L'AMA voudra participer à l'enquête si la façon dont elle est menée et soutenue est sans reproche», a souligné l'instance, disant attendre «avec un intérêt considérable» des détails, notamment concernant «la composition» de la commission.