L'Union cycliste internationale a renoncé à l'idée d'une amnistie ou d'une commission vérité et réconciliation pour les coureurs qui ont pris des produits dopants dans le passé.

À son congrès annuel, l'UCI a adopté une motion demandant à son conseil d'administration de s'occuper des actuels cas de dopage et «d'ignorer les tentatives d'exploitation commerciale ou autre des douloureux aspects du passé du cyclisme».

La motion a été adoptée plus tôt cette semaine par le comité de gestion de l'UCI lors de discussions sur la possibilité de mettre en place une commission vérité et réconciliation au cours de laquelle les coureurs auraient l'opportunité d'avouer leur passé de dopage. Cette initiative était perçue comme un moyen de nettoyer le sport et de tirer un trait sur une période entachée par les cas de dopage.

«Cela a été discuté lors d'une rencontre du comité de gestion et ... la motion a été adoptée à partir de cette discussion», a précisé le président de l'UCI, Pat McQuaid, à l'Associated Press à l'issue du congrès, vendredi.

Le comité a conclu: «C'est la direction que nous voulons prendre. Nous devons nous concentrer sur le sport aujourd'hui et non pas tant sur le passé», a déclaré McQuaid.

Le préambule de la motion déclare qu'il n'y a «aucune raison de continuer à réexaminer les cas de dopage passés alors indétectables et stigmatiser le sport des jeunes générations, maintenant que la situation s'est considérablement améliorée grâce à la poursuite des efforts de l'UCI».

Questionné quant à savoir si cette décision a mis fin à l'idée de mettre en place une commission vérité et réconciliation, McQuaid a déclaré: «Pas nécessairement, nous allons devoir attendre et voir.»

Plus tôt dans la journée, McQuaid avait catégoriquement nié que l'UCI avait couvert un test positif de dopage de Lance Armstrong ou que l'organisme avait déjà averti le septuple vainqueur du Tour de France d'un test antidopage positif.

McQuaid a soutenu devant les délégués présents au congrès que l'organisation «n'a jamais caché un échantillon positif, non seulement de Lance Armstrong, mais de n'importe quel autre athlète.»