Les exploits de Lance Armstrong ont largement contribué à l'émergence d'une génération d'excellents coureurs nord-américains. C'est la réflexion paradoxale que s'est faite Guillaume Boivin en lisant un article sur le cyclisme américain, hier matin.

Il était question de tous ces nouveaux cyclistes talentueux, dont plusieurs provenaient de l'équipe Livestrong, une sorte de club-école commanditée par la fondation de l'ex-champion récemment déchu de ses sept titres au Tour de France. Qu'on le veuille ou non, Armstrong a aussi eu un impact majeur au Canada, souligne Boivin, qui s'est lui-même éveillé au vélo en regardant Lance Armstrong à la télévision.

«Ça paraît mal de dire ça, mais ce sont probablement les années les plus sales du cyclisme, et c'est quand même à ce moment-là qu'on a commencé à faire du vélo, a souligné l'athlète de 23 ans mercredi. Je trouvais ça bizarre [de penser cela]. Je ne suis aucunement en accord avec le dopage et la situation de Lance. Il reste qu'il a quand même créé un engouement extrême pour le vélo partout dans le monde.

«Avant 2006, jamais personne ne s'était fait prendre, a poursuivi le médaillé de bronze des Mondiaux U23 en 2010. On ne le savait pas. Encore moins quand tu as 12, 13 ou 14 ans. Tu ne penses pas à ça, le dopage. C'est là qu'on réalise que c'était un peu impossible, ce qui se passait dans ce temps-là.»

Boivin estime que les choses se sont «nettement améliorées» depuis et souhaite qu'un projet comme celui de son équipe SpiderTech puisse contribuer à l'essor de la prochaine génération. «On crée un engouement similaire en étant honnête et en ne volant pas notre succès», a-t-il conclu.