L'Union cycliste internationale tente de bloquer la charge que mène l'Agence antidopage américaine (USADA) contre Lance Armstrong.

L'UCI dit que les procédures n'ont pas été respectées et que des témoins se sont fait promettre des «avantages» en échange de leur témoignage contre le septuple vainqueur du Tour de France.

L'USADA a déposé des accusations de dopage contre Armstrong en juin, le mençant de lui retirer ses victoires dans la Grande Boucle. Une enquête d'un grand jury fédéral impliquant le cycliste avait pris fin quatre mois plus tôt sans qu'aucune accusation ne soit déposée.

Armstrong a sans cesse proclamé son innocence et a déposé une poursuite dans une cour fédérale d'Austin, au Texas. Il prétend que l'USADA contrevient au droit constitutionnel des athlètes de subir un procès juste et équitable.

Dans un échange de lettres acerbes rendues publiques vendredi, l'UCI propose la mise sur pied d'un panel indépendant qui devra déterminer si les accusations portées contre Armstrong sont justifiées. L'USADA a répondu qu'il devrait plutôt y avoir une «Commission de la vérité» afin de nettoyer le sport une fois pour toute.

«L'UCI et tous ceux qui trichent à l'aide de produits dopants pour triompher ont tout à gagner à camoufler cette histoire, a déclaré le président de l'USADA, Travis Tygart, par communiqué. Les participants à cette conspiration se sont exprimés dans les médias, ont demandé au Congrès d'intervenir et déposé une poursuite afin qu'on ne rende pas publique toute une série de preuves. Les efforts déployés pour intimider, faire peur ou mettre de la pression sur nous afin que la vérité soit cachée ne nous empêcheront pas de faire le boulot pour lequel nous sommes mandatés.»

L'USADA prétend avoir juridiction, citant les règles de l'UCI, du Comité olympique américain et de l'Agence mondiale antidopage. L'USADA ajoute que d'avoir l'UCI en charge de cette affaire serait de confier «la bergerie au loup» et que la fédération internationale se trouve en conflit d'intérêts, puisqu'elle ne veut pas effrayer l'appui corporatif et qu'elle a déjà déposé une poursuite en diffamation contre l'ex-coéquipier d'Armstrong Floyd Landis, qui l'a publiquement accusé de dopage.

L'UCI, dans une lettre adressée à l'USADA et datée du 13 juillet, prétend avoir juridiction et pas l'organisme américain.