Le parlementaire Américain Jim Sensenbrenner, membre Républicain de la Chambre des représentants, souhaite que l'administration gouvernementale en charge du contrôle des médicaments (ONDCP) enquête sur l'Agence américaine antidopage (Usada), qui a ouvert en juin une procédure disciplinaire contre l'ancien cycliste Lance Armstrong.

M. Sensenbrenner a envoyé jeudi une lettre au directeur de l'ONDCP demandant que cette administration s'assure que les neuf millions de dollars d'argent public dont bénéficie annuellement l'Usada sont utilisés à bon escient.

«Le Congrès n'a pas pour rôle de vérifier si un sportif s'est dopé mais nous sommes par contre intéressés par la manière dont l'argent des contribuables est dépensé», indique ainsi M. Sensenbrenner dans sa lettre à l'ONDCP.

«En tant que principal financeur de l'Usada, l'ONDCP devrait surveiller de façon sérieuse le fonctionnement de l'Agence (antidopage). Or je n'ai trouvé aucune trace visible d'une surveillance de l'ONDCP sur l'Usada», ajoute-t-il.

Cette demande intervient un mois après l'ouverture d'une procédure disciplinaire pour des infractions antidopage visant le septuple vainqueur du Tour de France et cinq anciens collaborateurs. Trois d'entre eux viennent d'être suspendus à vie par l'Usada pour leur rôle dans un système de dopage organisé à l'échelle de l'équipe US Postal, dont Armstrong était le leader.

Armstrong a déposé plainte mardi devant la justice fédérale à Austin (Texas), où il réside, afin de faire stopper la procédure de l'Usada, qu'il juge notamment inconstitutionnelle et dépourvue de base juridique.

«L'Usada cherche à priver Armstrong de ses titres sans lui offrir le recours à une procédure juste», assure M. Sensenbrenner, épousant la thèse de l'ancien champion américain, âgé de 40 ans et à la retraite depuis janvier 2011.

«Je supporte la mission de l'Usada de tout mon coeur mais la justice sur les terrains de sport ne peut pas se faire aux dépens de la justice hors des terrains», écrit encore le parlementaire.