Le bureau du procureur de Paris a ouvert une enquête préliminaire après qu'on eut accusé l'équipe cycliste Europcar de consommation illicite d'un corticoïde réglementé durant le Tour de France disputé l'an dernier.

C'est ce qu'a indiqué un officiel de la cour, jeudi, deux jours avant le début de la présentation 2012 du Tour de France.

L'image du Tour a été ternie par différents scandales de dopage au cours de la dernière décennie. La course de cette année commencera samedi à Liège, en Belgique.

L'officiel a déclaré à l'Associated Press que les enquêteurs avaient commencé à interroger plusieurs coureurs de l'équipe cycliste française après avoir reçu un signalement de la part de l'agence française antidopage.

Les détails de l'enquête qui s'est amorcée à la fin du mois d'août 2011, un mois après la fin du Tour de l'an dernier, ont fait l'objet d'un premier reportage du journal L'Équipe, tard mercredi.

L'officiel a confirmé l'existence de l'enquête, mais a noté qu'aucun élément de preuve n'avait encore été relevé.

Il a déclaré que les enquêteurs ont probablement dans leur mire Pierre Rolland - qui a remporté l'an dernier le maillot blanc remis au meilleur jeune coureur du Tour - et Thomas Voeckler, qui a fini en quatrième place, un sommet personnel. L'officiel a refusé de confirmer avec précision l'identité des cyclistes soupçonnés.

Jean-René Bernaudeau, le gérant d'Europcar, a déclaré à L'Équipe qu'il n'était pas au courant qu'une enquête était en cours.

Les équipes françaises comme Europcar étaient considérées parmi les plus propres du cyclisme, en partie à cause des strictes règles antidopage qui ont été instaurées à la suite du scandale de dopage impliquant l'équipe française Festina en 1998.