Le Tour d'Espagne 2012 s'élancera de Pampelune le 18 août avec un spectaculaire «chrono» par équipes et rejoindra Madrid le 9 septembre au terme d'un parcours assez exigeant, ont annoncé mercredi les organisateurs lors de la présentation de la Vuelta.

Pour sa 67e édition, l'épreuve présentera un profil assez montagneux, six arrivées en altitude attendant les coureurs, dont un impressionnant triptyque asturien en deuxième semaine.

«Nous souhaitions composer un parcours explosif», a déclaré le directeur général de la course, Javier Guillen.

De fait, si l'année dernière, ce fut le «Bison» espagnol Juan José Cobo qui l'emporta à la surprise générale, il faudra être fort comme un taureau pour remporter l'édition 2012.

Ce n'est certainement pas un hasard si cette Vuelta relevée part de Pampelune, dans le nord de l'Espagne, avec un contre-la-montre par équipes qui empruntera le parcours des célèbres Sanfermines, ces courses de taureaux qui animent en juillet les rues de la ville, capitale de la Navarre.

Clin d'oeil à cette tradition ancestrale, ce départ de Pampelune est aussi un hommage rendu à la légende espagnole (et navarraise) du cyclisme Miguel Indurain.

«Je suis très fier que la Vuelta s'élance cette année de ma ville, donnant ainsi à tous les amateurs de cyclisme l'occasion de voir les coureurs de près», a déclaré mercredi le quintuple vainqueur du Tour de France (1991 à 1995), qui n'a jamais gagné la Vuelta.

Les choses sérieuses commenceront en fin de première semaine, avec une première arrivée au sommet, en haut de la station de ski de Valdezcaray (4e étape), avant que les coureurs ne bravent un col inconnu jusqu'ici, celui de la Gallina, en Andorre (8e étape).

Puis, après un transfert aérien vers la Galice, le peloton attaquera le plat de résistance. Un contre-la-montre individuel de 40 kilomètres, le seul de cette édition, attend d'abord les coureurs entre Cambados et Pontevedra (11e étape), avant qu'ils ne mettent le cap vers les Asturies.

Incertitudes sur le plateau

Cette année, le monstre de l'Angliru, dompté l'année dernière par le vainqueur final Juan José Cobo n'est pas au programme, mais il sera remplacé par un triptyque intimidant en trois jours: le col d'Ancares, celui de Lagos de Covadonga et un inédit, la montée du Cuitu Negru.

«L'ascension au Cuitu Negru a de grandes chances d'être décisive cette année», a confié à l'AFP l'Espagnol Samuel Sanchez, régional de l'étape puisqu'il est Asturien. En 2011, le coureur d'Euskaltel avait fait l'impasse sur la Vuelta après sa 6e place sur le Tour, mais il espère être présent sur la Vuelta 2012.

Enfin, la dernière semaine de course sera marquée par l'ascension de la Bola del Mundo (20e étape), la veille de l'arrivée à Madrid. Comme en 2010 (match entre Nibali et Mosquera), cette montée pourrait être le juge de paix de l'édition 2012.

Côté participants, la Vuelta est confrontée cette année à nombre d'incertitudes, plusieurs Espagnols de premier plan (Sanchez, Valverde, Cobo) ayant fait du Tour de France leur principal objectif de la saison. Sans compter Alberto Contador qui sera bientôt fixé dans son affaire datant du Tour 2010 (contrôle positif pour lequel il a été blanchi en première instance).

«Le parcours de cette édition me semble compliqué, peut-être un peu trop relevé pour moi», a déclaré à l'AFP le vainqueur sortant, Juan José Cobo. «Mais j'espère tout de même pouvoir tirer mon épingle du jeu en ayant bien réparti mes efforts sur la saison».