L'ancien grand patron de l'Union cycliste international Hein Verbruggen a nié les allégations selon lesquelles son organisme aurait couvert les résultats d'un test de dopage suspect de Lance Armstrong au Tour de Suisse en 2001.    

Verbruggen, qui était le président de l'UCI à l'époque, a affirmé à l'Associated Press que les contrôles effectués sur Armstrong n'ont jamais été cachés.

«Il n'y a jamais, mais jamais eu d'opération de camouflage. Pas plus au Tour de Suisse, qu'au Tour de France, a juré le Néerlandais en entrevue téléphonique. Je ne sais rien de ces tests suspects. Je n'ai jamais été au courant de cela.»

L'ancien coéquipier d'Armstrong, Tyler Hamilton, a déclaré dans une entrevue accordée à la télévision américaine et diffusée dimanche que Armstrong avait recouru au dopage sanguin à l'EPO pour préparer le Tour de France 2001.

Hamilton a affirmé que Armstrong lui avait dit que l'UCI l'avait aidé à camoufler un test positif avant le Tour de Suisse.

Armstrong, qui a toujours nié toute forme de dopage et qui n'a jamais été contrôlé positif à des substances interdites, avait triomphé en Suisse avant d'obtenir sa troisième de ses sept victoires d'affilée au Tour de France.

L'émission «60 minutes» a également rapporté que des responsables de l'UCI ont aidé à organiser une rencontre entre Armstrong et le laboratoire accrédité par l'Agence mondiale antidopage à Lausanne qui a testé les échantillons du Tour de Suisse.

Verbruggen a dit qu'il n'avait pas connaissance d'une telle réunion.

Le porte-parole du Tour de Suisse, Rolf Huser, a précisé que les organisateurs ne savaient rien des résultats des tests, qui sont menés par les fédérations de cyclisme et les agences antidopage.

Le prétentions de Hamilton au sujet du Tour de Suisse corroborent les commentaires de Floyd Landis. Les deux cyclistes ont admis avoir recouru au dopage après l'avoir longtemps nié pendant leur carrière.

Verbruggen et son successeur à la présidence de l'UCI, Pat McQuaid, poursuivent en justice Landis devant un tribunal suisse pour avoir dit que le Conseil d'administration de l'UCI couvrait les coureurs vedettes qui sont l'objet d'allégations de dopage.