L'Union cycliste internationale (UCI) «a hésité» avant de faire appel jeudi auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de la décision de la Fédération espagnole de blanchir Alberto Contador d'un contrôle antidopage positif sur le Tour de France 2010, a assuré l'avocat du coureur, Andy Ramos.

L'UCI a fait appel au dernier jour du délai prévu «parce qu'elle a hésité», a assuré vendredi Me Ramos au journal espagnol El Mundo.

«C'est un cas complexe et j'ai appris qu'il y avait eu des discussions en interne», poursuit-il dans un entretien diffusé vendredi sur le site internet du quotidien.

«S'ils avaient décelé des failles évidentes dans le dossier, ils auraient fait appel tout de suite», ajoute l'avocat.

«Le fait qu'ils aient mis autant de temps à déposer un recours contre la décision de la Fédération démontre la solidité des preuves qui ont été apportées», insiste-t-il.

«Ils ont dix jours pour formaliser leur appel et nous pensons qu'ils le feront», a ajouté l'avocat.

Alberto Contador (Saxo Bank), qui a fait l'objet d'un contrôle positif pendant son Tour de France victorieux en juillet 2010 (traces de clenbutérol), a été blanchi le 15 février par la Fédération espagnole.

Il a toujours expliqué que ces traces de clenbutérol étaient dues à une contamination alimentaire.

«Nous souhaitons que le processus soit juste, impartial et indépendant», a affirmé Me Ramos a propos de l'examen du recours par le TAS.

Contador, triple vainqueur du Tour de France (2007, 2009 et 2010), peut pour l'instant continuer à courir, l'appel de l'UCI n'étant pas suspensif.

Pour sa défense, Contador s'est entouré d'une équipe d'avocats renommés. Le dernier en date étant Me Jean-Louis Dupont, à l'origine de l'arrêt Bosman qui a révolutionné au milieu des années 1990 le sport européen.

Avec Me Dupont «nous allons commencer à travailler pour organiser notre stratégie. Une nouvelle période de travail intense commence», souligne Me Ramos.