L'Union cycliste internationale (UCI) a fait appel jeudi devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour avoir une décision crédible et «indépendante» au sujet de l'Espagnol Alberto Contador, blanchi par sa fédération après un contrôle antidopage positif.

«Le but principal de l'UCI n'est pas d'engager une bataille contre Contador. C'est donner l'assurance que la décision finale concernant Contador soit prise par une instance complètement indépendante, dont la crédibilité n'a jamais été remise en cause», a expliqué à l'AFP le porte-parole de l'UCI, en marge des Mondiaux de cyclisme sur piste d'Apeldoorn (Pays-Bas).

Contador, qui a fait l'objet d'un contrôle positif pendant son Tour de France victorieux en juillet dernier (traces de clenbutérol), a été blanchi le 15 février dernier par la fédération espagnole. L'UCI a fait appel jeudi de cette décision.

«L'UCI veut que le jugement définitif soit exprimé par une instance reconnue par tous», a ajouté le porte-parole de la fédération internationale.

Dans un premier temps, la fédération espagnole avait proposé une suspension d'un an à l'encontre de son coureur avant que la décision soit finalement l'acquittement, quelques jours après diverses prises de position en faveur de Contador, notamment celle du chef du gouvernement espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero.

«On sait que c'est un cas douloureux pour le cyclisme», a reconnu l'UCI, ajoutant à propos de l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui a la possibilité elle aussi de faire appel de la décision espagnole devant le TAS: «L'AMA nous a toujours soutenu. On attend de connaître sa position officielle mais on n'a aucune raison de croire qu'elle ne nous rejoindra pas.»

Sur le fond, l'UCI, qui a reconnu à plusieurs reprises la qualité du dossier espagnol, s'est gardée de commenter le dossier. Tout juste a-t-elle rappelé qu'à partir du moment où un athlète est positif, c'est à dire que des traces même infimes d'un produit interdit ont été trouvées dans ses analyses, il lui appartient de prouver son innocence.