Paris-Nice, le premier grand rendez-vous de la saison cycliste, change ses habitudes du 6 au 13 mars en renonçant à la fois au prologue et aux arrivées au sommet pour sa 69e édition.

Si la «course au soleil», dont le parcours a été présenté mardi à Versailles (environ de Paris), reste conçue pour se jouer à quelques secondes, elle comporte sa part de nouveautés. Pour l'essentiel, le retour d'un contre-la-montre ambitieux (27 km), le plus long de son histoire depuis plus de quarante ans (1968).

L'épreuve, qui commencera par une étape en ligne au lieu du prologue, est pourtant loin d'être favorable aux seuls rouleurs. Les sprinteurs auront les trois premières étapes en leur faveur avant d'attaquer les monts et surtout les routes escarpées, avec une difficulté inédite et pentue, le col de la Mûre, à 10 kilomètres de l'arrivée à Vernoux-en-Vivarais.

Le «chrono» d'Aix-en-Provence, annoncé comme exigeant, précèdera les deux dernières journées avec notamment le dernier col, Eze, situé juste avant la plongée vers la Promenade des Anglais, au bout des 1307 kilomètres de la course.

«Selon la tradition de Paris-Nice, tout est possible, ça peut se jouer à tout moment», a estimé Christian Prudhomme, directeur de l'épreuve (et du Tour de France), fidèle à sa volonté de casser les habitudes, d'éviter la sclérose.

Au départ, vingt-deux équipes (176 coureurs) sont attendues sur la ligne de départ. Les dix-huit de première division, auxquelles s'ajoutent quatre formations françaises invitées (Bretagne-Schuller, Cofidis, Europcar, FDJ).

Dans le détail, en l'absence du vainqueur sortant, l'Espagnol Alberto Contador, actuellement suspendu, ce sont les noms de son prédécesseur au palmarès, son compatriote Luis Leon Sanchez, du Kazakh Alexandre Vinokourov, autre ancien lauréat, du Luxembourgeois Frank Schleck, du Tchèque Roman Kreuziger, du champion olympique espagnol Samuel Sanchez et du Belge Jurgen Van den Broeck, les habitués des grandes courses par étapes, qui s'imposent. avec le prometteur rouleur américain Taylor Phinney et le grimpeur italien Riccardo Ricco.

Les meilleurs Français sont également attendus pour ce rendez-vous qui a permis à Sylvain Chavanel de se mettre en valeur par le passé, pour ce «coup d'envoi traditionnel de la saison, même si on a déjà couru ailleurs», selon l'expression de Christian Prudhomme.