L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) s'est dite mardi «disposée» à travailler à nouveau en collaboration sur le Tour de France avec l'Union cycliste internationale (UCI), avec laquelle elle est brouillée depuis un an.

«A l'occasion des compétitions majeures (Paris-Nice, le Dauphiné Libéré et le Tour de France) de la prochaine saison, l'AFLD est disposée à joindre ses efforts à ceux déployés par l'Union cycliste internationale, aussi bien avant que pendant les compétitions», selon un communiqué de l'Agence française, qui depuis début octobre a un nouveau président, Bruno Genevois.

L'UCI et l'AFLD, dont les relations étaient déjà tendues par le passé, ne se parlent plus depuis le Tour de France 2009, où elles s'étaient associées pour contrôler les coureurs.

N'acceptant pas d'être accusée par l'AFLD d'incompétence et de favoritisme envers certaines équipes, la fédération cycliste a préféré se passer de ses services pour les courses internationales en territoire français cette année.

Pour pouvoir faire ses propres contrôles sur le Tour, l'agence française présidée alors par Pierre Bordry a dû demander l'autorisation de l'Agence mondiale antidopage (AMA), et devait passer par les observateurs indépendants dépêchés par celle-ci sur la Grande Boucle.

Dans leur rapport sur le Tour publié jeudi, les observateurs ont déploré «le manque de coopération et de confiance évident» entre l'UCI et l'AFLD, avant de les inviter à mettre fin urgemment à leur brouille.

«La présence des observateurs sur le Tour de France a contribué à donner aux contrôles opérés au cours de cette compétition un surcroît d'impartialité et d'efficacité. Elle a aussi joué un rôle dissuasif envers les coureurs tentés d'exploiter les possibilités de dopage», estime l'AFLD, qui juge elle-même avoir «rempli sa mission avec compétence».

«L'application de plusieurs recommandations des observateurs indépendants compléterait utilement le programme antidopage, en particulier une meilleure exploitation avant la course des résultats du passeport biologique et une coopération loyale des parties et institutions en présence», ajoute l'agence.