L'Allemand Hans-Michael Holczer, patron de la formation cycliste Gerolsteiner démantelée en 2008, a accusé l'un de ses anciens coureurs, l'Américain Levi Leipheimer, d'avoir «très probablement» eu recours au dopage en amont du Tour de France 2005.

«Les bilans sanguins réalisés lors du Tour 2005 permettaient de penser que (Leipheimer) avait très probablement procédé à des manipulations sanguines», a indiqué M. Holczer à l'agence allemande SID, filiale de l'AFP.

Selon l'ancien employeur de Leipheimer, l'Union cycliste internationale lui avait notifié elle-même les résultats des contrôles à l'occasion du premier jour de repos du Tour 2005 et lui avait demandé de trouver un prétexte pour retirer son coureur de la course, ce qu'il n'a pas fait pour assurer l'avenir de son équipe.

«J'étais pris en étau entre des considérations morales et une menace juridique», s'est défendu M. Holczer qui a fait ces révélations mercredi à l'occasion de la présentation de son livre «Garantiert Positiv» (littéralement garanti positif) paru cette semaine en Allemagne.

La société d'eaux minérales Gerolsteiner avait fait en effet inscrire dans son contrat de partenariat qu'elle mettrait un terme au financement de l'équipe cycliste si deux coureurs faisaient l'objet d'un contrôle antidopage positif.

Or en 2005, l'Allemand Danilo Hondo avait déjà eu maille à partir avec les autorités antidopage.

Leipheimer a fini le Tour de France 2005 à la 6e place, à plus de onze minutes de son compatriote Lance Armstrong.

L'équipe Gerolsteiner a perdu en 2008 le soutien de son principal partenaire après de retentissantes affaires de dopage touchant deux de ses coureurs, l'Allemand Stefan Schumacher et l'Autrichien Bernhard Kohl, suspendus pour avoir eu recours à l'EPO-Cera.