L'Union internationale cycliste se penchera sur le dossier du «dopage mécanique» à l'aide de petits moteurs à piles, la semaine prochaine à l'occasion d'une rencontre avec des fabricants de vélos.

Le président de l'UCI Pat McQuaid a déclaré mercredi qu'il ne croyait pas aux rumeurs à l'effet que des coureurs trichaient en utilisant des moteurs dissimulés dans le cadre de leur vélo.

«Nous ne croyons pas pour l'instant que c'est là un fait», a déclaré McQuaid à The Associated Press au cours d'une entrevue téléphonique.

Il a toutefois indiqué que le sujet avait été mis à l'ordre du jour en vue d'une réunion de routine entre l'UCI et des représentants de l'industrie. Celle-ci aura lieu lundi.

«Nous voulons nous assurer que, à mesure que les piles sur les vélos progressent, l'UCI est en position de surveiller complètement tout usage qui pourrait donner un avantage injuste», a dit McQuaid.

Des moteurs qui peuvent être attachés à un vélo sont disponibles sur le marché depuis plusieurs années, mais les modèles existants requièrent une pile qu'on doit porter dans une sacoche arrière.

L'UCI n'a jamais eu vent qu'on avait mis au point des moteurs pouvant être cachés dans les tubes d'un cadre de vélo, a affirmé McQuaid.

«Ils ne sont pas encore invisibles, a-t-il souligné. Selon les données qu'on peut voir... c'est que la pile aurait la grosseur d'un sachet de sucre.»

McQuaid a déclaré que l'UCI avait communiqué avec l'ancien coureur Davide Cassani, qui prétend avoir testé un vélo motorisé qui pourrait aider un cycliste à tricher.

Les reportages de Cassini présentés à la télé italienne ont alimenté les discussions à l'effet que le dopage mécanique pourrait devenir un problème aussi important que les substances visant à améliorer la performance.