Floyd Landis, qui a récemment avoué s'être dopé et a accusé d'ex coéquipiers, dont Lance Armstrong, d'avoir fait de même, coopère avec les autorités fédérales dans le cadre d'une enquête menée par la Food and Drug Administration (FDA), indique le New York Times.

Le quotidien américain assure samedi que l'enquête fédérale est dirigée par l'agent Jeff Novitzky, qui était l'enquêteur en chef dans l'affaire de dopage Balco, du nom d'un laboratoire de la région de San Francisco dirigé par Victor Conte qui a fourni des stéroïdes à nombres d'athlètes, dont Marion Jones.

Le New York Times cite des sources proches du dossier qui ont requis l'anonymat.

Par ailleurs, le journal assure que deux personnes accusées de dopage par Floyd Landis ont été contactées par les autorités pour collaborer à l'enquête en échange de clémence à leur endroit.

Les personnes en question n'ont pas souhaité que leur nom soit publié car elles n'ont pas encore décidé si elles allaient collaborer à l'enquête ou non.

Landis, 34 ans, déchu de sa victoire dans le Tour de France 2006 pour un contrôle positif à la testostérone qu'il a nié jusqu'à mercredi, a accusé dans des emails envoyés récemment à des institutions cyclistes et antidopage une quinzaine de personnalités du cyclisme d'avoir été concernées par le dopage.

Selon Andrew Messick, patron du Tour de Californie, qui se termine dimanche, Landis l'avait prévenu début avril qu'il était sur le point de faire des aveux. Il n'avait pas dit qu'il ferait des accusations contre d'autres coureurs.

«Floyd m'a dit: +Je vis dans le mensonge, je ne dors plus la nuit, je dois me soulager de ce fardeau, donc je dois dire la vérité à propos de ce que j'ai fait», a indiqué Messick, cité par le New York Times.

«Je lui ai répondu deux choses: un, ce n'est pas nouveau, on entend toujours des choses sur des coureurs dans le cyclisme. Et deux, qu'est ce qui te fait croire que quelqu'un va te croire?»

«Floyd essayait de trouver d'autres coureurs pour avouer avec lui mais personne n'a voulu», a ajouté Messick, qui dit avoir alors suggéré à Landis de se tourner vers l'Agence antidopage américaine (USADA).